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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 14:02

Ticul est une petite ville de l'état du Yucatán au Mexique. Ses coordonnées géographiques sont 20.40° nord, 89.53° ouest, à quelques 100 km au sud de la ville principale de l'état, Mérida. En 2000, la population de Ticul s'élevait à environ 28 000 personnes.

Ticul était une ville de la civilisation Maya pré-colombienne. Elle a été habitée de manière continue au moins depuis le 7ème avant Jésus-Christ. Après la conquête espagnole du Yucatán, Ticul a été réétablie comme une ville coloniale espagnole en 1549.
La République du Yucatán lui a attribué le statut de ville en 1847.

La ville est surnommée La Perla del Sur (« La perle du Sud »), car située dans la partie sud de l'état du Yucatán.

Ticul a longtemps été connue par le biais des poteries rouges qui y étaient produites.
Près de la moitié de ses habitants parle encore la
langue Maya en temps que langue maternelle, et ce malgré le fait que l'espagnol soit aussi compris.
Le plat à base de porc, poc-chuc, est également une spécialité locale réputée.

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:54

Labná est un centre de cérémonie en ruines de la civilisation Maya dans l'état du Yucatan au Mexique.

Labná se situe au sud ouest de l'état, au sud d'Uxmal ; ses coordonnées sont 20.09.6 nord et 89.35 ouest.

Le site abrite un grand palais à deux étages, quelques temples pyramidaux et une sorte d'arc de triomphe décoré. L'architecture est de style Puuc et fait un usage excessif de structures embriquant des pierres taillées sur mesure et de peintures dont notamment des masques de Chac, le dieu de la pluie au long nez.

La première référence écrite sur Labná est due à John Lloyd Stephens qui visita le site avec l'artiste Frederick Catherwood en 1842.

Le site est ouvert pour des visites touristiques.

Le site a été construit au cours de la période classique finale. Une date correspondant à 862 est inscrite dans le palais.

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:53

Située à un dizaine de kilomètres de Kabah, sur la route Puuc, Sayil (maison des fourmis en langue maya) s'étendait sur 3.5 km².

On découvrira dans la cité une grande quantité de céramiques de style Ceh Pech, très populaires entre 750 et 1000 après Jésus-Christ. La cité est formée de trois zones concentriques. La première, le noyau, abritaient des édifices réservés à l'élite, placés du nord au sud le long d'un sacbé. La deuxième zone, essentiellement résidentielle, formait la périphérie de la cité, tandis que la troisième s'étendait jusqu'au villages voisins.
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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:51
Le site de Kabah, dont le nom signifie "le Seigneur à la main forte et puissante", est le témoin de l'architecture Puuc particulier à cette région. Construit entre 600 et 900 de notre ère, l'ensemble se caractérise par la décoration abondante et baroque des façades, qui inspirera des artistes pour des oeuvres récentes, notamment le palais des beaux-Arts de Mexico.
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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:48

Uxmal est une grande cité précolombienne de la civilisation maya. Uxmal est située dans l'État mexicain du Yucatán, à 78 km au sud de Mérida, et à 15 km au sud-est de Muna.

Le nom d'Uxmal (prononcer "Ouchmal") vient d'un mot maya yucatèque qui signifierait « trois fois » reconstruite. Elle aurait été fondée vers 990, puis abandonnée vers 1200au profit de Mayapan.

L'architecture d'Uxmal est caractéristique du style Puuc, caractérisé par des façades au niveau inférieur très dépouillé et au niveau supérieur plus travaillé.

Les principaux édifices du site sont :

Histoire antique

Alors que beaucoup d'efforts ont été consacrés à destination des touristes d'Uxmal pour consolider et restaurer les bâtiments, peu de choses ont été réalisées pour effectuer des fouilles archéologiques et des recherches sérieuses. Par conséquent, les dates d'occupation de la ville et l'estimation de la population (environ 25 000 personnes) sont très approximatives et susceptibles d'évoluer avec de meilleures informations. La plupart des monuments visibles aujourd'hui ont été construits entre 700 et 1100.

Les chroniqueurs maya disent qu'Uxmal a été fondée vers 500 par Hun Uitzil Chac Tutul Xiu. Pendant des générations Uxmal a été gouvernée par la famille Xiu, et était la cité la plus puissante de l'ouest du Yucatan, et durant son alliance avec Chichen Itza domina tout le nord du pays maya. A partir de 1200, aucun bâtiment d'importance ne semble avoir été construit à Uxmal, peut-être à cause de la chute de son alliée Chichen Itza et du déplacement du pouvoir vers Mayapan. Les Xiu transportèrent leur capitale à Maní, et la population d'Uxmal déclina.

Après la conquête espagnole du Yucatan (durant laquelle les Xiu s'allièrent avec les Espagnols), les premiers documents établis par les conquérants suggèrent qu'Uxmal, vers 1550, était toujours un centre d'une certaine importance, mais aucune cité espagnole n'y fut fondée et Uxmal fut bientôt abandonnée.

Description du site

Même avant les travaux de restauration, Uxmal était dans un meilleur état de conservation que la plupart des sites mayas, grâce à la qualité inhabituelle de sa construction. La plupart des bâtiments ont été construits avec des pierres soigneusement taillées, évitant ainsi l'usage du plâtre. L'architecture maya égale ici celle de Palenque en élégance et en beauté. Le style architectural Puuc prédomine. Grâce à son état de conservation, c'est l'une des rares cités maya où un touriste peut avoir une bonne idée de ce à quoi pouvait ressembler un centre cérémoniel antique dans sa totalité.

Les bâtiments les plus significatifs sont :

  • Le palais du Gouverneur, un long bâtiment construit sur une énorme plate-forme avec les plus longues façades du monde précolombien.

La Pyramide du Devin, un temple en forme de pyramide inhabituelle : les niveaux de la pyramides sont ovales plutôt que rectangulaires ou carrés comme c'est le plus souvent le cas. Il était courant en Amérique Centrale de construire les temples pyramides les uns sur les autres, mais ici la nouvelle pyramide fut construite légèrement à l'est de l'ancienne, ce qui a permis de conserver la partie ouest du sommet de l'ancienne pyramide.

  • Le Quadrilatère des Nonnes (un surnom donné par les Espagnols pour ce qui était en fait un palais du gouvernement) est le plus achevé des édifices d'Uxmal avec ses longs bâtiments décorés à l'intérieur comme à l'extérieur de sculptures très élaborées.
  • Un grand jeu de balle (ou pelote), avec une inscription datant son inauguration de 901, par Chan Chak K'ak'nal-Ahau.

  • De nombreux autres bâtiments, certains de taille conséquente, parsèment le site d'Uxmal, dans différents états de conservation.

    La majorité des inscriptions hiéroglyphiques se trouvent sur des stèles regroupées de manière inhabituelle sur une seule plate-forme. Les stèles dépeignent les anciens dirigeants de la cité ; certaines ayant été restaurées et redressées, cela prouverait qu'elles ont été volontairement renversées et brisées dans les temps anciens.

    Un autre indice d'une guerre ou d'une bataille a été trouvé dans les restes d'un mur qui encerclait la plus grande partie du centre cérémoniel central.

    Une grande chaussée en pierre pour piétons relie Uxmal au site de Kabah, à 18 km au sud.

    L'histoire contemporaine des ruines

    Le premier compte détaillé des ruines a été édité par Jean Frederic Waldeck en 1838. John Lloyd Stephens et Frederick Catherwood ont fait deux visites prolongées à Uxmal au début des années 1840, ramenant tant de plans et de schémas qu'ils auraient pu être employés pour construire une reproduction de la ville antique (malheureusement la plupart des schémas ont été perdus).

    Désiré Charnay a pris une série de photographies d'Uxmal en 1860, à la suite de quoi l'impératrice Carlota du Mexique décida de visiter Uxmal, et les autorités locales enlevèrent des façades antiques quelques statues et éléments architecturaux comportant des thèmes phalliques.

    Sylvanus G. Morley a cartographié le site en 1909, en incluant quelques bâtiments précédemment ignorés.

    Le premier projet du gouvernement mexicain de préservation du site date de 1927. Les restaurations commencèrent en 1936 sous les ordres de José Erosa Peniche.

    En 1930 Frans Blom a mené une expédition pour l'Université nord-américaine de Tulane permettant d'élaborer une reproduction du Quadrilatère des Nonnes qui sera construite et montrée à la foire mondiale de Chicago en 1933.

    Anecdote : Lors de la visite de la Reine Elizabeth II du Royaume-Uni, le 27 février 1975, en plein milieu d'une cérémonie maya à Chac, un déluge torrentiel est soudainement tombé, en pleine saison sèche.

    Deux hôtels et un petit musée ont été construits à côté des ruines de la ville antique.

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    6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:45

    Mayapan (en espagnol Mayapán) est un site maya pré-colombien qui se situe dans le Yucatán, au Mexique, à quelque 40 km au sud-est de Mérida et à 100 km à l'ouest de Chichén Itzá. Mayapan était la capitale politique des Mayas dans la péninsule du Yucatan de la fin des années 1220 jusque dans les années 1440.

    En 1221, les Mayas se révoltent contre les seigneurs Maya-Toltec de Chichén Itzá. Après une courte guerre civile, les seigneurs de plusieurs villes et familles importantes se réunissent pour restaurer un pouvoir central dans le Yucatan. Il est alors décidé de construire une nouvelle capitale près de la ville de Techaquillo, ville de Hunac Ceel, le général qui a battu les administrateurs de Chichen Itza. Cette nouvelle ville est construite à l'intérieur d'un mur défensif et est appelée « Mayapan », ce qui signifie « standard du peuple Maya ». Le chef de la famille Cocom, une famille riche et ancienne qui a pris part à la révolte contre Chichen, est choisi comme roi mais chaque famille noble et seigneur local envoie des membres de leurs familles à Mayapan pour faire partie du gouvernement. Cet arrangement durera plus de 200 ans. Une autre version est donnée dans une chronique Maya de la période coloniale selon laquelle Mayapan serait contemporaine de Chichen et Uxmal et qu'elle se serait alliée avec celles-ci mais les fouilles archéologiques donnent cette version comme moins vraisemblable. En 1441 Ah Xupan d'une puissante famille noble de Xiu éprouve du ressentiment envers les dirigeants Cocom et organise une révolte. Celle-ci entraîne la mort de la plupart des membres de la famille Cocom, Mayapan est pillée, incendiée et abandonnée. Le Yucatan tombe dans une période de guerre entre villes-états.

    Aujourd'hui, le site de Mayapan est loin d'être un des sites Maya les plus impressionnants. Ceci est dû en partie au fait qu'à la fin de la révolte, tous les bâtiments ainsi que leurs fondations ont été brûlés et détruits. Cependant, il est à noter que Mayapan n'a jamais atteintle niveau architectural de Chichen Itza ou Uxmal. Une pyramide centrale est une version plus petite du « Castillo » de Chichen Itza, il y avait aussi quelques temples de taille modérée et un palais (dont existent seulement les fondations). De plus, Mayapan avait une architecture publique réduite. La plupart des 400 km² de la ville intra-muros étaient occupés par quelques 3 500 bâtiments résidentiels. On pense que Mayapan abritait entre 11 000 et 15 000 personnes.

    Cinq années de fouilles archéologiques sur le site de Mayapan ont été menées par la « Carnegie Institution » dans les années 50. En 2001, de nouvelles fouilles ont été lancées sous la direction du « Grinnell College ».

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    6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:37

    Mérida la cité blanche est la capitale de l'État du Yucatán, au Mexique ( 20.97°N 89.62°O).

    Elle est située à une trentaine de kilomètres de la côte, au sud du golfe du Mexique et au nord de la péninsule du Yucatán près de l'épicentre du cratère de Chicxulub.

    Le climat y est chaud et humide.

    C'est une ville de 700 000 habitants qui possède un riche passé colonial et un présent de modernité.

    Histoire

    L'ancienne Tiho, ou Ichcanziho, était l'une des principales villes de la province maya de Chacán.
    Le conquistador
    Francisco de Montejo, y fonda le 6 janvier 1542 la ville de Mérida.
    Cette fondation marqua l'occupation définitive de la région par les espagnols.
    La langue espagnole est parlée avec un accent marqué par l'influence Maya.

    Politique

    Víctor Cervera Pacheco, gouverneur du Yucatán pour la seconde fois depuis 1995, est né à Mérida le 23 avril 1936.

    Économie

    Tourisme

    Mérida est une halte, voire un lieu de séjour privilégié, dans la visite de la péninsule du Yucatán.

    Spécialités

    Les hamacs qui ne se détendent pas.

    Détails de la cité

    Comme la plupart des villes espagnoles du Nouveau Monde, Mérida est un vaste damier formé de rues droites et de carrés parfaits de bâtisses. Plusieurs portes marquent l'emplacement de l'ancienne fortification.

    Le palais municipal de Mérida occupe l'emplacement d'une ancienne pyramide dont les matériaux furent utilisés pour la construction de la cathédrale, de la maison Montejo et pour le reste de la ville.

    Construit sur l'emplacement des anciennes maisons royale, l'actuel palais du Gouverneur fut inauguré en 1892. Les visiteurs viennent y admirer les peintures qui ornent le salon de l'Histoire et les corridors.

    Un grand nombre de constructions originelles de Mérida furent transformées par la suite. Ainsi, chaque quartier possédait son église et sa place.

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    6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:33
    Situé à environ 7 kilomètres au sud de Xpuhil, le site archéologique de Becán borde la route Rio Bec (Routa Bec). Elle compte parmi les nombreuses cités états de cette ancienne province maya qui lutteront contre Tikal pour asseoir leur domination au cours de la période classique tardive.


    La cité état de Becán (canyon formé par l'eau), située au sud-est du Campeche était l'une des rares protégées contre les attaques ennemis. Son coeur sera entouré, au début du classique, d'un fossé de 7 mètres de profondeur et 16 mètres de largeur, sur un périmètre de 1890 mètres. Sept entrées dotées de ponts assureront le passage des personnes et des marchandises. La cité, ancienne capitale économique, politique et religieuse de la province maya aujourd'hui baptisée Rio Bec, sera découverte par deux chercheurs de l'Institut Canergie en 1934. Les fouilles, réalisées entre 1969 et 1971, seront suivies de travaux de restaurations entrepris entre 1991 et 1994. Les vases et figurines de Teotihuacán trouvés à Becán et datant de la même époque évoquent la possibilité de commerce ou de guerres impliquant Becán, Tikal et Teotihuacán.


    Ces cités donneront naissance à un style architectural, connu sous le vocable de Rio Bec, mélange de style Petén (Guatemala) et Chenes (Nord du Campeche), caractérisé par de hautes tours ornées de faux escaliers, de vastes plateformes, des constructions aux angles arrondis, des motifs cruciformes, des masques du dieu Itzamna, également appelé le Monstre de la Terre.
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    6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:31

    Calakmul est le nom d'une municipalité et d'un site archéologique situé dans l'État de Campeche au Mexique au centre de la péninsule du Yucatan, à environ 35 km au nord du Guatémala.

    Histoire

    Calakmul est avec Tikal, dont il était l'adversaire, le plus important centre maya de l'Époque classique. Les progrès du déchiffrement de l'écriture maya ont permis de savoir que les Mayas eux-mêmes l'appelaient Kaanal, le royaume du serpent.

    Le site, d'une superficie d'environ 30 km², n'a été découvert qu'en 1931 et fait l'objet d'importantes fouilles entre 1982 et 1994. Il comporte pas moins de 113 stèles, malheureusement souvent en mauvais état, à cause de l'emploi d'un calcaire local. son histoire reste donc relativement obscure. Calakmul existait déjà à l'Époque préclassique. Au milieu du VIe siècle, Calakmul est une grande puissance. On l'apprend par des inscriptions provenant d'autres cités mayas, comme Los alacranes, où le roi (ajaw en maya, c'est à dire « Contemplateur du ciel ») de Calakmul, installe un souverain qui lui est inféodé en 561. C'est le cas également à Naranjo. Il semble que Calakmul ait pratiqué une politique d'encerclement de Tikal, vaincue en 562. Les 130 ans qui suivent sont marqués par l'absence de construction de stèles à Tikal et correspondent à l'hégémonie de Calakmul. Calakmul mène des expéditions contre un site aussi éloigné que Palenque. Le pouvoir de Calkakmul atteint son apogée sous Yuknoom le grand (636-686). La fortune de la guerre change de camp sous son successeur, Yich'aak K'ak, vaincu par le roi de Tikal Jasaw Chan K'awiil en 695. Les dernières stèles en compte long connues de Calakmul datent de 790, 800 et 810.

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    6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 13:27

    Origines du projet, objectifs et stratégie de recherche

    À 50 km environ au nord de ce qui fut l'un des plus grands centres politiques mayas classiques, Calakmul, et à une distance presque équivalente à l'ouest du coeur d'une région connue pour son style architectural original dénommé " Rio Bec ", Balamku se situe sur la frange nord-ouest des Basses Terres centrales mayas : une zone très mal connue sur le plan archéologique jusqu'à ces dernières années. Le site a été découvert en 1990 : à cette date, en effet, des pilleurs mirent au jour, sur le haut de la façade d'un palais enfoui à l'intérieur d'une pyramide plus récente, une grande frise en stuc modelé et peint (elle mesure 16,80 m de long et 1,75 m de haut, et se prolonge sur quatre piliers qui émergent de la surface du toit et ont, eux, 2,75 m de haut) ; cette frise proclame l'assimilation de la personne royale au soleil : comme l'astre solaire, le roi, qui trône en majesté, est issu du monde souterrain qu'il domine.

    Le sauvetage de la frise assuré, son iconographie étudiée et les bâtiments les plus proches dégagés et consolidés, il restait à étudier le site lui-même. C'est ce que le projet Balamku a tenté de faire au cours de cinq campagnes annuelles de recherche sur le terrain (de 1996 à 2000), soit environ 10 mois de fouilles.

    Balamku est un établissement de taille moyenne : ses quatre groupes principaux avec leurs alentours les plus proches couvrent à peine un kilomètre carré, une surface et un nombre de bâtiments toutefois bien trop élevés pour pouvoir être étudiés intégralement dans le cadre du projet réalisé (agrandir carte ci-contre). Pour reconstituer l'histoire de l'occupation du lieu, aussi bien dans ses aspects strictement chronologiques que sociaux - qui furent les habitants de Balamku et comment vécurent-ils à cet endroit ? -, plutôt que de fouiller une sélection de structures réparties dans tout le site et choisies sur des critères plus ou moins subjectifs, il a été décidé de procéder à la fouille aussi systématique que possible d'un des quatre ensembles principaux, le groupe Sud. Ce groupe, avec sa douzaine d'édifices visibles en surface, dont il est apparu d'ailleurs assez vite qu'ils n'avaient pas été occupés aux mêmes périodes, n'a jamais abrité qu'une population réduite, quelques familles de l'élite notamment. La compréhension de la société qui, aux différents moments des deux millénaires d'histoire du site (500 av.-1500 apr. J.-C.), a été en relation avec Balamku impliquait donc naturellement la recherche des traces des catégories les plus simples de la population : ce qui imposait l'élargissement de l'étude à la périphérie du groupe Sud (sur une cinquantaine d'hectares) et la réalisation d'une prospection, accompagnée de sondages stratigraphiques, sur une bande de 12 km de long et 500 m de large environ entre Balamku et le site monumental le plus proche connu, Nadzca'an, à l'est-nord-est.

    Principaux résultats

    Des travaux effectués dans le groupe Sud de Balamku et sa périphérie on peut tirer plusieurs enseignements importants.

    Cette partie du site a été occupée plus longtemps que ce que l'on imaginait a priori et elle l'a été selon des modalités en partie originales par rapport à l'histoire standard des Basses Terres centrales. Les plus anciens indices d'occupation détectés, notamment sous la place B du groupe, remontent au Préclassique moyen (700-300 av. J.-C.) ; dans ce même secteur, les vestiges enterrés les plus proches de la surface de la place, qui datent du IIIe siècle de notre ère, sont les restes arasés d'une structure de plan mixte comprenant un soubassement circulaire, enfermée dans un mur périphérique orthogonal : d'autres structures rondes, parfois à plusieurs corps superposés, sont connues à la fin du Préclassique au nord-est du Peten et au Bélize ; elles ont été interprétées comme des constructions à vocation religieuse.

    Le premier grand apogée du groupe Sud se situe au début du Classique ancien (300-450 apr. J.-C.) avec la construction d'un grand temple-pyramide (photo ci-contre), D5-5sub, et d'une résidence de haut statut (D5-10). La fouille de D5-5sub a permis d'établir que le temple devait posséder une porte d'entrée à décor zoomorphe, préfiguration simple d'une iconographie qui triomphera trois à quatre siècles plus tard ;

    par ailleurs, la découverte, sous le temple sommital, d'une tombe " royale " (elle comporte de riches offrandes dont les éléments les plus spectaculaires sont des céramiques polychromes, photo ci-contre) indique que, dès cette époque, les cultes publics avaient une dimension funéraire et dynastique. À la même époque une autre paire d'édifices pyramide-résidence existe dans le groupe mais sous une forme nettement plus modeste.

    Au Classique récent (600-800 apr. J.-C.), qui est dans les Basses Terres centrales l'époque des plus grandes réalisations, le groupe Sud de Balamku et sa périphérie sont étonnamment peu occupés

    Toutefois, à la fin de cette période et au Classique terminal (800-1000), le secteur connaît une nouvelle brillance, en particulier avec l'édification, dans le style architectural Rio Bec (photo ci-contre), de trois résidences autour d'une place et d'un grand nombre d'habitations aux alentours. Fait également surprenant, l'occupation de ces structures semble s'être prolongée au-delà du moment d'effondrement de la plupart des grands sites de la région centrale, au IXe siècle. Cela dit, l'abandon de ces édifices ne serait pas allé sans violences. Après un temps de dépeuplement, le groupe Sud de Balamku et ses environs ont abrité au moins un hameau au XIVe ou au XVe siècle, hameau dont les habitants fréquentaient les ruines des anciennes constructions où ils pratiquaient des rites, de vénération aux stèles par exemple.

    Parmi les apports du projet Balamku, on soulignera la mise en évidence du fait que les occupants du groupe après le Classique ancien s'installèrent et vécurent à côté de ce qui devait être des ruines, D5-5sub, D5-10... En outre, l'organisation de l'habitat telle qu'on la reconstitue est assez conforme au modèle, pourtant critiqué, du " centre cérémoniel ", peu peuplé mais exerçant une forte attraction sur une population ordinaire qui vivait dispersée.

    Perspectives

    Le projet Balamku 1996-2000 s'est achevé pour les opérations de fouilles en avril 2000. L'étude des matériels recueillis (céramique, lithique...), elle, se poursuit, tout comme l'analyse des données. Une publication de synthèse des résultats du projet est d'ores et déjà en préparation. En 2002, un nouveau grand projet de recherche sera lancé dans les Basses Terres mayas au Mexique : il se situera certainement sur le territoire de l'État actuel du Campeche, mais il n'est pas assuré qu'il concernera à nouveau le site de Balamku.

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