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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 09:57

MALGRÉ l’injustice qui règne dans ses campa gnes, le Mexique est le seul pays, en Amérique latine, à ne pas avoir connu de guérilla au cours des « trois décennies révolutionnaires » (1959-1989). Pour trois raisons : sa longue tradition anti-impérialiste ; son statut de sanctuaire pour la plupart des chefs des guérillas ; et ses bonnes relations avec Cuba. Avec l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le 1er janvier dernier (date choisie symboliquement par les insurgés zapatistes), ces trois raisons tombent. Le Mexique semble renier l’Amérique latine et choisir le Nord ; en même temps, il prend ses distances avec M. Fidel Castro, qui contrôle, moins que jamais, les mouvements révolutionnaires. Alors, la colère des Indiens, misérables et exploités, du Chiapas peut enfin exploser. Cette révolte ne peut être appréciée lucidement si l’on ignore ses racines historiques. En effet, le schéma de l’injustice dans laquelle se débattent les habitants du Chiapas pourrait facilement s’appliquer à d’autres pays d’Amérique latine où survivent des Indiens. Néanmoins, les particularités locales et les nouvelles orientations de la politique nationale mexicaine (1) n’ont fait qu’aggraver des contradictions déjà profondes au point de les rendre explosives. L’Etat du Chiapas se trouve dans le sud-est du Mexique. Il est limité au nord par l’Etat de Tabasco, au sud par l’océan Pacifique, à l’ouest par les Etats d’Oaxaca et de Veracruz, à l’est et au nord-est par le Guatemala. Sur l’ensemble des Etats qui forment le Mexique, le Chiapas se distingue par une plus grande concentration d’Indiens d’origines diverses : Tzoltzil-Tzeltal, Lacandones et Tojobales. Ils sont organisés en « communautés » reconnues comme des entités juridiques. La plupart d’entre eux sont confinés dans les régions les plus hautes (1 500 mètres d’altitude). C’est d’ailleurs l’une des conséquences des expropriations massives de leurs terres pendant la période coloniale, auxquelles ils s’opposèrent par les armes, notamment lors de la terrible rébellion des Tzeltales en 1712. Après l’indépendance du Mexique (1821) et l’annexion du Chiapas (1842), rattaché jusqu’alors au Guatemala, on constata un ralentissement de l’extension de la grande propriété seigneuriale, dû essentiellement aux révoltes indiennes. Cependant, la mauvaise qualité des terres, dont l’usage dépend des conditions climatiques, prédispose les Indiens au système d’exploitation inique : l’embauche forcée (enganche), le travail gratuit et obligatoire que les Indiens doivent fournir aux propriétaires terriens en échange d’un petit lopin de terre (baldio), les endettements à vie (deudas vitalicias), etc. On distingue, grosso modo, deux fractions dans le groupe hégémonique du Chiapas. L’une, conservatrice, la plus puissante, a pour bastion la ville de San-Cristobal-de-Las-Casas (baptisé ainsi en l’honneur du fameux prêtre dominicain Bartolomé de Las Casas, défenseur des Indiens, qui y fut évêque), ancienne capitale du Chiapas. Cette fraction tire sa richesse des grandes plantations de café, de canne à sucre et de cacao. L’autre, plutôt « libérale », a pour principale activité économique l’élevage. La ville de Tuxtla-Gutierrez, capitale de l’Etat du Chiapas depuis 1892, en constitue le fief. Autour de ces deux grands centres gravitent d’autres villes plus ou moins importantes, comme Comitan, Ocosingo... L’exploitation des richesses du Chiapas repose sur le travail et la servitude séculaire des Indiens, toujours en vigueur malgré la promulgation de certaines lois l’interdisant. Les Indiens sont réduits, compte tenu des maigres profits que leur procurent l’agriculture et l’artisanat, à vendre leur force de travail, une partie de l’année, notamment dans les plantations de café de la région du Soconusco. Par ailleurs, le Chiapas s’est toujours distingué par un fort esprit d’autonomie. C’est en effet lors de la constitution d’un Etat fort, sous le régime de Porfirio Diaz, et afin de mettre un terme à la parcellisation du Mexique faisant suite aux bouleversements de l’indépendance que la question de l’intégration effective du Chiapas à la vie politique et économique du pays a été posée. De 1891 à 1910, l’Etat du Chiapas était gouverné par des hommes de confiance de Porfirio Diaz, dont Ramon Rabasa, qui était chargé de réduire les franchises locales, bref de faire en sorte que les deux fractions dominantes du Chiapas s’intègrent aux projets fédéraux et se soumettent à l’autorité de l’Etat central. Les féodaux du Chiapas répondront à cette politique par un renforcement de leur attitude paternaliste : ils s’érigeront, en effet, en protecteurs « naturels » des Indiens, leur reconnaîtront quelques droits et valoriseront certains aspects de leur culture. En fait, il s’agissait, pour eux, de s’assurer par tous les moyens la fidélité des Indiens face à la mise en place progressive d’un capitalisme dépendant dans le Chiapas. La révolution mexicaine de 1910 va accentuer l’intégration du Chiapas dans l’ensemble mexicain. Le président Carranza (1914-1920) essaya d’imposer, par la force, au Chiapas les lois constitutionnelles : réorganisation des propriétés, loi contre l’usure, régulation du travail salarié, réforme de l’éducation, réduction du pouvoir de l’Eglise, etc. Tout un ensemble de mesures remettant en question les fondements matériels et idéologiques du groupe dominant. La politique de Carranza amena les deux fractions à suspendre momentanément leurs propres divergences et à lutter contre les « nordistes », contre les « envahisseurs ». La pseudo-réaction patriotique des puissants du Chiapas se traduisit par un soulèvement armé contre les troupes gouvernementales. Les « Mapuches » - ainsi se dénommaient les milices du Chiapas constituées de féodaux et d’Indiens - viendront à bout des troupes de Carranza peu avant 1920. L ES années 20 furent marquées, au Mexique, par une volonté d’arriver à un consensus national qui puisse mettre un terme au « désordre » et au « chaos » engendrés par la révolution. Cette recherche se solda par les assassinats d’Emiliano Zapata (au sud) et de Pancho Villa (au nord), frustrant ainsi du même coup les espoirs d’un mouvement agraire paysan. Les intérêts des riches propriétaires du Chiapas furent de ce fait préservés. Le président Lazaro Cardenas (1934-1940), conduisant une politique populiste, relancera l’idéal des réformes révolutionnaires dans le Chiapas. Ce mouvement connaîtra deux phases : l’une (1936-1938), populaire, où l’on engagea - tant bien que mal - la réforme agraire (confiscation et fractionnement des grandes propriétés, concession des terres aux Indiens, etc.) ainsi que la consolidation du salaire minimum pour les ouvriers agricoles ; l’autre (1938-1940) se caractérisa au contraire par un repli dans la politique de réformes. En effet, une série de circonstances internationales (la seconde guerre mondiale) et nationales (l’étatisation de l’industrie pétrolière, la rébellion du général Cedillo contre Cardenas) conduisirent, une fois de plus, à la recherche d’une paix interne et, avec elle, au ralentissement, pour ne pas dire à l’abandon, de la politique de réforme dans le Chiapas. Les différents gouvernements qui se sont succédé depuis ne feront qu’aggraver la situation : les réformes prévues par la Constitution issue de la révolution seront pratiquement enterrées. Vers les années 70, l’intégration du Chiapas au Mexique était irréversible (construction des routes, développement de l’administration, promotion du tourisme, création d’écoles publiques, etc.). Néanmoins, cette transformation ne changera véritablement rien à la tragique situation des populations indiennes, qui demeurent les grandes absentes de l’histoire mexicaine. Les insurgés du Chiapas, se réclamant de l’idéal révolutionnaire de Zapata, viennent rappeler cruellement leurs aspirations légitimes que les vaines promesses officielles n’arrivent pas à juguler : la réforme agraire, le droit au respect et à une vie décente, et la réparation des exactions impunément commises pendant des siècles à leur encontre.

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 10:18

Sources

La source historique la plus authentique et fiable relatant ce que l'on appelle la Conquête du Mexique est le récit autobiographique du conquistador Bernal Diaz del Castillo qui participa à toutes les expéditions de Hernan Cortes. Sa chronique s'intitule Historia verdadera de la conquista de la Nueva España (Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne). Tous les autres ouvrages qui relatent cette aventure s'inspirent de cette chronique qui constitue, avec les lettres personnelles de Cortès, le seul document établi par un témoin occulaire. La chronique de Bernal Diaz contient en outre de remarquables descriptions des rites aztèques.

L'histoire

En 1518, une expédition lancée par le gouverneur de Cuba Diego Velazquez découvre l’existence du Mexique. Celui-ci envoie Hernán Cortés, secondé par Pedro de Alvarado et Cristobal de Oli, en reconnaissance.

Les Espagnols d’Hernán Cortés (11 vaisseaux, 508 soldats, 16 chevaux, 100 marins, 14 canons) débarquent à l’île de Cozumel (18 février 1519) au Yucatan puis après la prise de Tabasco à San Juan de Ulua (21 avril) et enfin fondent Vila Rica de la Vera Cruz sur la côte du Golfe du Mexique au plus près du centre de l'empire Aztèque. En ignorance des instructions de Diego Velasquez, Cortés y crée ainsi un établissement au nom de son roi, et pour manifester sa volonté d’autonomie à l’égard de Cuba, il détruit ses propres vaisseaux sauf un. Il passe un accord avec le cacique totonaque de la cité voisine de Cempoalla qui refuse de livrer aux Aztèques des jeunes gens destinés au sacrifice. Cortés lui promet sa protection en échange de sa conversion au christianisme. Puis Cortés doit réprimer une conspiration ourdie par ses opposants (Cermeño et Escudero sont pendus, le père Diaz banni) et chasser l’envoyé du gouverneur de Jamaïque, Alonzo de Pineda, qui essayait de faire valoir les droits sur la nouvelle colonie de son supérieur, Francisco de Garay.

Le 16 août, les Espagnols avancent vers Tlaxcala dont le cacique Maxixca et son fils Xicoténcatl se soumettent après une longue résistance (23 septembre). La victoire procure une armée de 6000 indiens rétournés contre les Aztèques (Totonaques et Tlaxcaltèques). Cortés sait jouer des alliances avec les Totonaques et les Tlaxcaltèques avec l'aide de sa maîtresse-interprète Dona Marina (Malinche), ancienne esclave vendue aux Mayas, et qui y voit l'occasion de satisfaire ses ambitions.

L’empereur (tlaotoani) Moctezuma II, pour les détourner de la route de Mexico, leur fait porter les trésors de Quetzalcoatl et fait comprendre qu’il se soumet au roi d’Espagne et lui versera tribut.

Diego de Ordaz fait alors l’ascension du Popocatépetl (5450 mètres), ce qui lui permet d’obtenir du souffre pour confectionner de la poudre.

En novembre, une embuscade est découverte à Cholula. Plus de 3000 Indiens sont massacrés en deux heures. Le 8 novembre, Cortés rencontre Moctezuma et séjourne cinq mois à Tenochtitlán. Il tient l’empereur en otage, démembre la hiérarchie, renverse les idoles, interdit les sacrifices humains et remplace les dieux aztèques par la symbolique catholique. Espagnols et Indiens opposés aux Aztèques mettent la ville au pillage. 600 000 pesos sont recueillis, un cinquième étant envoyé à Charles Quint.

Le 23 avril 1520, une flotte de 18 navires, envoyée par le gouverneur de Cuba Diego Velázquez de Cuéllar dans le but de faire valoir ses droits sur le Mexique et conduite par Panfilo de Narvaez débarque à San Juan de Ulua. Comprenant le danger, Cortés laisse Tenochtitlán sous la garde d’Alvarado et marche contre Narvaez qu’il surprend et bât à Cempoalla. Les 900 soldats de Narvaez passent alors sous son autorité et renforcent ses troupes qui regagnent Tenochtitlan.

Le 20 juin 1520, une insurrection éclate à Tenochtitlán, déclenchée par un massacre perpétré par les Espagnols d’Alvarado pendant la fête de Toxcalt. Cortés arrive précipitamment et se retrouve encerclé dans le palais d’Axayacatl. Moctezuma, libéré, est lapidé par la foule quand il lui demande de baisser les armes. Les Espagnols sont bombardés dans leurs cantonnements par des flèches enflammées. Après avoir pris le sanctuaire d’Huitzilopochtli, ils doivent s’enfuir par un pont portatif. Ils perdent la moitié de leurs forces en se repliant sur Tlaxcala (noche triste, 30 juin-1er juillet). Le 8 juillet, les fuyards réussissent à vaincre l’immense armée du cacique Cihuaca dans la plaine d’Otampan.

En 1521, Cuitlahuac, frère et successeur de Moctezuma, meurt de la variole, laissée par les Espagnols après leur départ, alors qu’il essayait de rallier les Tlaxcalans sous couvert d’une fédération. Son cousin Cuauhtémoc, instigateur de la révolte contre les Espagnols, lui succède. Le chef tlaxcalan Xicoténcatl entreprend de déserter à la mort de son père Maxixca, emporté par l’épidémie. Cortés le fait exécuter.

Cortés fait le siège de Tenochtitlán pendant 75 jours (20 mai 1521). Son armée est renforcée par de nouvelles troupes envoyées contre lui par Diego Vélasquez, gouverneur de Cuba, par deux navires du gouverneur de Jamaïque Galay en escale à Veracruz et d’un vaisseau marchand réquisitionné. Il peut aligner 87 cavaliers, 818 fantassins (dont 118 arquebusiers et arbalétriers), 18 pièces d’artillerie, et 25 000 guerriers tlaxcalans disposant de 50 000 flèches à pointe de cuivre, renforcés plus tard par les tribus voisines de Mexico. De plus, la population de Mexico a été décimée par une épidémie de variole qui épargne les Espagnols. Cortés fait monter pièce par pièce une flottille de treize bateaux qu’il dispose sur le lac de Texcoco qui entoure la ville. Il coupe l’aqueduc qui la ravitaille en eau, détruit les 1500 canots aztèques, affame la cité et exécute, dit-on, 67 000 hommes (plus de 50 000 sont déjà mort de faim ou de maladie). La ville tombe le 13 août et est détruite sur ordre de Cortés. Rebaptisée Mexico, elle est reconstruite par les Espagnols. Cuauhtémoc, qui tentait de fuir, est capturé par le capitaine Garcia Holguin.

Cortés entreprend la reconstruction de Mexico avec au centre la Plaza Mayor, la cathédrale San Francisco, le couvent des Franciscains et le palais du gouverneur sur lequel débouchent de larges artères bordés des maisons de pierre de l’aristocratie. Treize églises sont construites à l’emplacement des anciens teocallis. Une citadelle monumentale, le Matadero, défend la ville avec 70 canons. Le gouverneur favorise la colonisation en distribuant des terres à des couples d’Espagnols. Les pêchers, oliviers, amandiers et orangers sont acclimatés et voisinent avec le coton, la canne à sucre, l’indigo et les cultures traditionnelles, dont l’agave, le maïs et le cacaoyer.

Devant les plaintes de Diego Vélasquez, Panfilo de Narvaez, Mgr Fonseca et d’autre courtisans jaloux, Charles Quint nomme une commission d’enquête dirigée par le grand chancelier de Naples pour juger de la gestion de Cortés, accusé de s’être approprié la flotte de Vélasquez et de l’avoir sabordée, d’avoir usurpé les pouvoirs du gouverneur de Cuba, mis à mal son émissaire, dilapidé les revenus des territoires conquis, notamment dans la reconstruction de Mexico. Défendu par son père, don Martin, et le duc de Bejar, Cortés est confirmé par la commission et nommé gouverneur et grand juge de la Nouvelle-Espagne par l’ordonnance royale du 15 octobre 1522.

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 10:16

Les Conquistadores (terme qui signifie conquérant en castillan) sont les soldats, explorateurs, aventuriers des XVe, XVIe et XVIIe siècles qui s'emparèrent d'immenses territoires en Amérique latine au nom de la couronne espagnole.

Les voyages de Christophe Colomb permirent à l'Espagne d'envoyer des colons sur le continent américain. Peu de temps après le retour de Colomb, des expéditions furent organisées pour conquérir et évangéliser le Nouveau Monde.

Les chefs de ces expéditions étaient appelés conquistadores. Ce nom évoquait la reconquista (711-1492), la (re)conquête des territoires de la péninsule ibérique occupés par des musulmans.

De nombreux conquistadores étaient des hobereaux (nobles peu fortunés) hidalgos, dont beaucoup venaient d'Estrémadure « extrême et dure », authentiques, durs à cuir, individualistes, mercenaires dans l'âme, amants des défis qui voulaient s'enrichir dans les « Indes » car ils ne pouvaient pas le faire en Europe.

De là partit Juan Ponce de León pour conquérir Porto Rico. Diego Velázquez prit Cuba. Vasco Núñez de Balboa fonda en 1512 la première colonie sur le continent, dans l'actuel Panama.

Les plus grands succès furent ceux de Hernán Cortés au Mexique, puis de Francisco Pizarro et Diego de Almagro au Pérou. Avec des troupes bien inférieures en nombre à celles des empires auxquels ils s'attaquèrent, ils parvinrent à soumettre et à éliminer les plus puissants souverains, aidés par une supériorité technologique certaine, une détermination sans faille, des circonstances politiques exceptionnellement favorables et - il faut le dire - un manque total de scrupules et de loyauté, ainsi que par la propagation de nombreuses maladies apportées par les Européens et les Africains, qui décimèrent les habitants du Nouveau Monde pour qui elles étaient complètement nouvelles (variole, influenza, typhus...).

Des rumeurs faisant état de cités d'orcirculèrent. Ainsi, une ville merveilleuse portant le nom de Cibola se trouverait en Amérique du Nord et Eldorado en Amérique du Sud. Plusieurs expéditions partirent à la recherche de ces cités, mais de nombreuses revinrent bredouille ou en ramenant moins d'or qu'ils n'espéraient. Il trouvèrent d'autres métaux précieux comme l'argent, qui lui était particulièrement abondant (mines du Potosí).

Certains Espagnols, comme par exemple Bartolomé de Las Casas prirent la défense des populations autochtones, car de nombreux conquistadores se montrèrent cruels envers les indigènes qu'ils massacrèrent ou réduirent en esclavage. En 1542, des lois pour protéger les indigènes furent promulgués, mais peu d'administrations coloniales les respectèrent quand elles entraient en opposition avec les profits en particulier miniers. En 1552, Bartolomé de Las Casas publia Brevísima relación de la destrucción de las Indias, livre dont se servirent les autres puissances européennes pour critiquer la colonisation espagnole et en firent souvent un prétexte pour attaquer les galions qui amenaient ces immenses richesses dans la métropole.

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 10:14

Les Codex Mayas sont des livres rédigés par la civilisation pré-colombienne des Mayas dans leur écriture hiéroglyphique . Ces codex ont reçu les noms des villes dans lesquelles ils sont désormais conservés. On considère généralement que le Codex de Dresde est le plus important de ceux qui nous sont parvenus.

Historique

Lors de la conquête espagnole du Yucatan au XVIème siècle, il existait de nombreux livres semblables qui furent par la suite détruits sur une large échelle par les Conquistadors et les prêtres. Ainsi, la destruction de tous les livres présents au Yucatan fut ordonnée par l'évêque Diego de Landa en juillet de l'année 1562. Ces Codex, ainsi que les nombreuses inscriptions sur les monuments et stèles qui subsistent encore de nos jours, constituaient les archives écrites de la civilisation Maya. En revanche, il est fort probable que la palette des sujets qu'ils traitaient différait de façon significative des thèmes conservés dans la pierre et sur les constructions; avec leur destruction nous avons perdu la possibilité d'entrevoir des domaines clefs de la vie des Mayas.

Seuls trois Codex et le fragment d'un quatrième nous sont parvenus:

  • Le Codex de Madrid, aussi appelé Tro-Cortesianus Codex;
  • Le Codex de Dresde;
  • Le Codex de Paris, aussi appelé Peresianus Codex
  • Le Codex Grolier, aussi appelé Le Fragment Grolier

Le Codex de Dresde

Le Codex de Dresde est conservé à la Bibliothèque Universitaire du Land de Saxe (SLUB), institution régionale située à Dresde. Le plus évolué des Codex, il se présente comme un calendrier associant aux jours de l'année les dieux qui en sont responsables. Il nous détaille le calendrier Maya et son système numéral. Le Codex est rédigé sur une longue bande de papier pliée en accordéon pour composer un livre de 39 feuillets recto verso. Les scribes Mayas l'ont probablement rédigé peu avant la conquête espagnole. Il réapparait en Europe où la Bibliothèque Royale de la Cour de Saxe en fait l'acquisition en 1739.

Le Codex de Madrid

Le Codex de Madrid, rédigé par huit scribes différents, traite d'horoscopes et de tables astrologiques. Il aurait été envoyé par Hernán Cortés à la cour royale d'Espagne puis conservé au Musée des Amériques de Madrid. Ses 112 pages, un temps séparées en deux sections appelées Codex Troano et Codex Cortesianus, furent réunies en 1888.

Le Codex de Paris

Le Codex de Paris, trouvé dans la poubelle d'une bibliothèque parisienne, est dans un état très dégradé. Il est actuellement conservé à la Bibliothèque Nationale à Paris.

Le Codex Grolier

Alors que les érudits connaissaient les trois autres Codex depuis le XIXème siècle, le Codex Grolier n'est apparu que dans les années 1970. Ce quatrième Codex Maya authentifié, un fragment de 11 pages, aurait été trouvé dans une grotte. Conservé dans un musée au Mexique, il n'est pas exposé au public mais des photos sont disponibles sur la toile. Ses pages sont bien moins complexes que toutes celles des autres Codex. Chacune représente un héros ou un dieu, tourné vers la gauche. Le haut de page est marqué d'un nombre. Le bas de page gauche présente apparemment une liste de dates.

Autres Codex Mayas

La rareté et l'importance de ces livres ont attisé l'intérêt autour de rumeurs d'invention. Les fouilles archéologiques de sites Mayas ont mis à jour un certain nombre d'amas rectangulaires de plâtre et d'écailles de peintures, le plus souvent dans des tombes de dignitaires. Ces amas sont les restes de Codex dont la partie organique s'est décomposée. Certains parmi les mieux conservés ont été préservés avec l'espoir ténu que les techniques des futures générations d'archéologues nous permettent d'accéder aux informations contenues dans ces fragments de pages.

Falsifications

Depuis le début du XXème siècle, plusieurs faux de qualité variable ont été mis sur le marché; si les scientifiques ont rarement été abusés, les collectionneurs d'art ont souvent fait la fortune des faussaires (deux Codex falsifiés de bonne facture appartenaient à la collection de William Randolph Hearst). Aussi, lors de sa première apparition, de nombreux spécialistes du monde Maya crurent-ils que le Codex Grolier était un faux particulièrement réussi, jusqu'à ce qu'un examen approfondi atteste de sa véracité.

Commentaires

Faisant référence aux rares textes Maya existants, Michael Coe, un éminent archéologue de l'Université de Yale à déclaré:

"Notre connaissance de la pensée Maya antique ne représente qu'une infime fraction de l'image d'ensemble car, des milliers de livres qui conservaient l'étendue de leurs savoirs et rituels, seuls quatre nous sont parvenus (comme si tout ce que la postérité devait retenir de nous s'appuyait sur trois livres de prières et Le voyage du Pélerin)." (Michael D. Coe, The Maya, Londres: Thames and Hudson, 4ème ed., 1987, p. 161.)
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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 10:11

Le Codex Mendoza, connu également sous le nom de Codex Mendocino, est un codex indigène du Mexique central. Il s'agit d'un ouvrage colonial réalisé vers 1541 - 1542, c'est-à-dire une vingtaine d'années après la conquête espagnole. Il tient son nom du vice-roi de la Nouvelle-Espagne, Antonio de Mendoza, qui en était le commanditaire.

Avec ses images dessinées par un spécialiste indigène, puis annotées en espagnol, il s'agit d'un document clé pour la compréhension de la culture et de la société aztèque, pas seulement à cause de la rareté d'un tel ouvrage, mais aussi les images ont été produites spécifiquement par un indigène, probablement Francisco Gualpuyogualcal. Il est à remarquer que le texte mentionne le fait que les informateurs indigènes n'étaient pas d'accord entre eux sur l'interprétation de certaines images.

L'ouvrage était destiné à Charles Quint. Son histoire est extraordinairement mouvementée. Le navire qui le transportait en Espagne, fut capturé par des pirates français. L'ouvrage fut ensuite acheté par le cosmographe français André Thévet, qui le vendit à un historien anglais. Il fait partie des collections de la Bodleian Library (Oxford) depuis 1654.

Description de l'ouvrage

Réalisé sur du papier européen, il se compose de 72 pages d'images en style indigène, accompagnées d'un texte espagnol. Son format est de 32, 7 x 22, cm. . Il est divisé en trois parties :

  • La partie I, 16 pages, est une histoire des Aztèques de 1325 à 1521 - de la fondation de Tenochtitlan jusqu'à sa conquête par Cortés. Elle mentionne le règne de chaque souverain ainsi que ses conquêtes.
  • la partie II, 39 pages, fournit une liste des villes conquises par la Triple alliance aztèque et les tributs que celles-ci devaient fournir.
  • La partie III, 16 pages, est consacrée à la vie quotidienne des Aztèques.

Par sa richesse symbolique, la première page du Codex mérite une description détaillée. Cette page, qui décrit la fondation mythique de Tenochtitlan, constitue un véritable programme du manuscrit. Les glyphes représentant les années du règne du souverain mythique Tenoch (de «2 Maison» (1325) à «13 Roseau» (1375) forment le cadre de la page (qui n'apparaît pas sur l'image ci-contre). Le centre de la composition est occupé par un aiglé perché sur un cactus nopal en fleur qui jaillit d'une pierre. Cette image fait référence à une célèbre légende aztèque : alors que ceux-ci erraient à la recherche d'une terre, un aigle (qui représente leur dieu tribal Huitzilopochtli) leur aurait indiqué ainsi l'endroit où se fixer sur un ilôt au milieu du lac Texcoco. Sur des représentations plus tardives, l'aigle tient un serpent dans son bec et cette image fait encore partie du drapeau national mexicain.

L'image est littéralement saturée de symbolisme. Le fruit rouge du cactus nopal, la figue de Barbarie, représente le cœur des victimes sacrifiées. Par ailleurs, la pierre d'où jaillit le cactus est elle-même associée à une légende à propos de la fondation de Tenochtitlan : au cours d'une bataille qui aurait eu lieu à Chapultepec, un chef ennemi appelé Copil aurait été tué par les Aztèques qui jetèrent son cœur dans le lac Texcoco. Transformé en pierre, il indiquerait l'endroit où se dresserait Tenochtitlan (du nahuatl «tetl» (la pierre)et «nochtli» (le fruit du cactus nopal). L'aigle se trouve au centre d'un carré formé d'une bande ondulée, qui représente le lac Texcoco, à l'intersection de deux bandes en forme de croix de Saint-André, qui délimitent quatre quadrants, qui représentent les quatre quartiers de Tenochtitlan. Cette disposition, qui a souvent été comparée à la première page du Codex Fejérváry-Mayer, montre la persistance à l'époque coloniale d'un concept fondamental des religions mésoaméricaines : la division du monde en quatre quartiers avec un axe central. L'image affirme que Tenochtitlan symbolisée par l'aigle est le centre du monde. Orientée ouest-est du haut vers le bas, elle montre le sens de la migration des Aztèques. Le bouclier de guerre qui se trouve sous l'aigle est un symbole de conquête. A droite de l'aigle se trouve un tzompantli, lui aussi hautement symbolique: les conquêtes aztèques ont pour but de fournir les victimes dont le sang assure la bonne marche du monde. L'image représente également dix personnages, parmi lesquels on distingue immédiatement à gauche de l'aigle le souverain éponyme Tenoch, reconnaissable à la fois à son glyphe «pierre-cactus» et à ses attributs, son siège et la volute qui s'échappe de sa bouche. Il est le tlatoani, «celui qui parle», c'est-à-dire le souverain. Le bas de la page (non visible sur l'image ci-dessus) représente les deux premières conquêtes des Aztèques, Colhuacan et Tenayuca. S'il faut en croire d'autres codex (le Codex Aubin et les Annales d'Aztlan, les aztèques auraient été défaits ultérieurement par ces deux cités. On se trouve probablement face ici à une de ces manipulations de l'histoire dont les Aztèques sont contumiers. De façon plus générale, on peut dire qu'il n'existe pas de «point de vue indien». Les auteurs des codex ont pour but de glorifier leur cité. Dans le Codex Mendoza, c'est le point de vue tenochca/mexica, celui de Tenochtitlan-Mexico. Pour le comprendre, il faut s'arrêter un instant sur la politique du vice-roi de la Nouvelle-Espagne, Antonio de Mendoza. Celui-ci ne dédaigne pas de s'appuyer sur l'ancienne aristocratie aztèque. Il rendra entre autres le gouvernement des indiens de Mexico à la famille de Moctezuma II avec le titre de tlatoani. On peut voir dans le codex Mendoza une concession à l'antique fierté de cette aristocratie.

Les deux premières parties du manuscrit s'inscrivent dans une dialectique centre-périphérie. La première partie de l'ouvrage n'est pas à proprement parler une histoire des Aztèques, mais une énumération des cités conquises par chaque souverain, représentées par des temples renversés en flammes. Si l'on excepte le règne de Tizoc, un souverain notoirement faible, le nombre de conquêtes augmente à chaque règne. A cette dilatation territoriale correspond dans la deuxième partie un mouvement centripète : le flux des tributs de la périphérie vers le centre.

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 10:09

Anastasio Bustamante y Oseguera (Jiquilpan, 27 juillet 1780 - San Miguel de Allende, 6 février 1853), médecin, général, puis vice-président de Vicente Guerrero et trois fois Président du Mexique.

Biographie

Lorsqu'en septembre 1810, Miguel Hidalgo pousse son fameux Grito de Dolors, le premier appel à l'indépendance du Mexique, qui mit à feu et à sang la Nouvelle-Espagne, Bustamente, âgé de trente ans, exerce alors la profession de médecin à Guadalajara.

Forcé de se joindre aux Espagnols, contre ses concitoyens insurgés, il sert sous les ordres du général Félix María Calleja del Rey, et participe à la bataille du pont Calderon, le 17 janvier 1811. Bustamante se distingue lors de cette bataille qui marque le début de sa réussite militaire. Il est alors nommé colonel.

Il devient général après s'être rallié, en 1821, au général Iturbide, futur empereur du Mexique, et lui restera fidèle jusqu'à son abdication en 1823. C'est alors le général Guadalupe Victoria qui devient le premier président de la République mexicaine.

Jusqu'en 1828, Bustamante prend une part active dans les affaires de l'État. En décembre 1829, il commande une division stationnée à Jalapa, ses soldats le choisissent pour renverser Vicente Guerrero, le second président élu. Il se met en marche et s'empare de Mexico.

En 1830, il devient président du Mexique qu'il gouverne en dictateur, emprisonnant, exilant ou exécutant les chefs libéraux, supprimant leurs journaux, se débarrassant de la résistance armée de Vicente Guerrero par une ruse qui lui permet de le faire mettre à mort en 1831.

Il conserve le pouvoir jusqu'en 1833. Santa Anna, devenu président à cette époque, le bannit du pays, il séjourne trois ans à Paris où il étudie.

En 1836, le Texas se déclare indépendant, et Bustamante, fatigué de son exil, traverse l'Atlantique pour offrir ses talents militaires contre cette province révoltée ; il obtient plus qu'il ne souhaitait, le 25 janvier 1837, il est élu président de la République mexicaine; il conclut bientôt un traité définitif avec l'Espagne qui reconnaît l'indépendance de la colonie.

Bustamante fait montre d'un grand sang froid lorsqu'il traite avec l'amiral Baudin, lors de la guerre de la pâtisserie en 1838, puis lors du siège de Mexico par Santa-Anna.

L'année suivante, une nouvelle révolution , suscitée encore par Santa-Anna, le force à remettre le pouvoir aux mains du congrès, et à revenir en France où il arrive en octobre 1842. Le mois suivant, il part pour l'Italie où il vit à Gênes jusqu'en 1844.

Il est ensuite nommé sénateur, mais ne peut exercer sa charge à cause de l'opposition à son encontre. On lui confie quelques missions militaires, comme l'expédition en Californie en 1847, lors de la guerre américano-mexicaine, puis la pacification des états de Guanajuato et Aguascalientes en 1848.

A la fin de sa carrière militaire, il se retire à San Miguel de Allende, où il meurt en 1853

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 14:59

Le village de Bagdad à l'embouchure du Rio Grande contrôle l'accès par ce fleuve aux villes jumelles de Matamoros (Mexique) et Brownsville (Texas). Pendant l'expédition du Mexique, Matamoros était le principal point de passage de l'aide américaine aux Républicains mexicains. La ville était gardée pour les conservateurs par le colonel Meija avec 2 000 hommes et soutenu par la marine française.

Ce fut le point le plus symptomatique des pressions nordistes - suivant en cela la doctrine de Monroe sur les Français.

En 1864, Meija est menacé par le général Negrete qui est dissuadé par le débarquement de 500 soldats et 140 artilleurs à Bagdad, arrivés sur les navires Var, Magellan et Tactique.

En 1865, la situation se complique : l'armée des États-Unis chassent les forces des États confédérés d'Amérique - favorables à Meija - de Brownsville et concentre 40 000 hommes sur la frontière. Le Tisiphone arrive en renfort à Bagdad.

Le 28 septembre, c'est le général Escobedo appuyé par une artillerie - 11 canons, semble-t-il servie par les militaires nordistes, qui attache . L'amiral Cloué renforça la ville avec l'Adonis, le Magellan, le Tactique et le Tartare. Après le repli d'Escobedo, l'amiral adressa une réclamation au général nordiste Wetzel, commandant Brownsville, pour l'affaire des artilleurs états-uniens et le secours aux blessés mexicains.

L'Antonia est ajouté à la défense de Bagdad.

En novembre, nouvelle tentative d'Escobedos sur Matamoros que vient renforcer l'Antonia.

Bazaine envoya deux colonnes en renfort respectivement commandées par le colonel d'Ornano et le général Jeanningros ainsi que l'Allier pour débarquer 300 Autrichiens, 20 Mexicains et 60 chevaux à Bagdad le 20 novembre.

Tous les éléments étaient réunis pour la bataille principale qui eut lieu en janvier 1866 :

Le 4 janvier 1866 profitant du départ de l'Adonis, du Tartare et du Tisiphone, Escobedo appuyé de régiments noirs de l'US Army attaque le village. Alors que Mexicains et Autrichiens se replient sur leur navire, les 30 marins de l'Antonia assurant leur couverture.

Le général Wetzel envoie 150 hommes pour rétablir l'ordre en occupant le village tenant à leur merci les hommes rassemblés sur l'Antonia. Après une nouvelle protestation de l'amiral Cloué, le village est libéré le 25 janvier.

En juin, une double colonne - 2000 hommes - part en renfort de Monterrey. Une première moitié s'arrête pour cause de maladie, les 300 hommes de la seconde - général Olvera - sont attaqués le 15 juin à Camargo par 5 000 Mexicains et mercenaires états-uniens. Seuls 150 hommes parvirent à Matamoros où Meija, se voyant désormais dans l'impossibilité de tenir la ville fit évacuer les 400 hommes qui lui restaient sur l'Adonis vers Veracruz.

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 14:55

Miguel José de Azanza, duc de Santa Fe (1746 à Acoiz, Navarre—20 juin 1826 à Bordeaux, France) était un politicien et diplomate espagnol, puis Vice-roi de Nouvelle-Espagne du 31 mai 1798 au 10 avril 1800.

Origines et carrière militaire

Azanza est né en Navarre. Il étudie à Sigüenza et Pamplona. Il arrive en Amérique à 17 ans, en compagnie de son oncle José Martín de Alegría, administrateur de la trésorerie royale de Veracruz. Il devient secrétaire du visitador (inspecteur), José de Gálvez, avec lui il parcourt la Nouvelle-Espagne, apprenant beaucoup sur ses problèmes. Apparemment Gálvez le fait arrêter à Sonora pour avoir divulgué ses (celles de Gálvez) intentions. Néanmoins, Gálvez continue à confier diverses missions importantes à Azanza.

En 1771 il devient cadet au régiment d'infanterie Lombard en Espagne. En 1774 il est à La Havane en tant que secrétaire du Marquis de la Torre, capitaine général de Cuba. Avec Torre, il prend part au siège de Gibraltar (1781).

Carrières diplomatique et politique

Il quitte la carrière militaire pour la diplomatie. Entre 1784 et 1786 il est secrétaire de l'ambassade d'Espagne à Saint Petersbourg puis chargé d'affaires à Berlin. En 1788 il est Corregidor (magistrat représentant du Roi dans une ville) de Salamanque, puis l'année suivante intendant de l'armée à Valencia.

En 1793 il est ministre de la guerre durant le mandat du premier Ministre Manuel de Godoy. Il est à ce poste pendant trois ans, lors de la guerre avec la France.

Vice-roi de Nouvelle-Espagne

Le 19 octobre 1796 Azanza est nommé Vice-roi de Nouvelle-Espagne. Beaucoup pensent qu'il s'agit d'une forme d'exil. On sait Godoy désireux de se débarrasser d'Azanza à cause de ses critiques. Azanza prend possession de sa charge de Vice-roi en 1798, à Orizaba. Le départ de Miguel de la Grúa Talamanca y Branciforte, vu comme un être immoral et un voleur, est salué par la population.

Grúa avait stationné des troupes considérables à Jalapa, ce qui était une lourde charge pour la trésorerie de la colonie et l'absence des hommes de leur foyer laissait les champs à l'abandon. Azanza licencie graduellement ces troupes à partir du 15 mai 1799. Il renvoie les régiments de milices provinciales chez elles. Grâce à ces économies, il fortifie le port de San Blas et l'équipe de canons.

Il prend des mesures pour protéger les côtes des britanniques. Il stationne des troupes à Buenavista, près de Veracruz et installe un escadron de 18 canonnières à Veracruz.

On rapporte des affrontements avec les Lipanes et d'autres peuples indiens de l'intérieur. A cause des difficultés du commerce maritime, le nombre de fabriques de coton diminue durant son mandat.

Afin d'accroître la population de Californie, le Vice-roi Azanza ordonne que les enfants des orphelinats y soient envoyés (17 mai 1799). L'année suivante il fait également établir un colonie de peuplement, sur les rives d'un lac salé, qui sera nommé Candelaria de Azanza (Nuevo León).

Le 8 mars 1800, un violent tremblement de terre qui dure quatre minutes est ressenti à Mexico. Il sera nommé par la suite le Temblor de San Juan de Dios. Quelques maisons s'effondrent, mais on ne rapporte aucune victime.

Azanza fait peu pour l'amélioration de la capitale ou de la colonie elle-même. A la fin de leurs contrats, la plupart des instructeurs allemands des mines rentrent dans leur pays. L'un de ceux qui resteront est Luis Lidner, qui occupe la chaire de chimie et métallurgie au Collège Royale des Mines.

La conspiration des machetes

En 1799 une conspiration est éventée. Pedro de la Portilla, un créole employé des services de la perception réunit une vingtaine de jeunes dans l'allée des Gachupines à Mexico. On y discute de la position des créoles par rapport aux Peninsulares. (Les créoles sont des européens nés dans les colonies et les Peninsulares sont des colons nés en Europe. Gachupines devint une insulte à l'égard des Peninsulares.) Ceux qui sont présents à cette réunion s'entendent pour prendre les armes et chasser les Gachupines du pays. A cette fin ils rassemblent un grand nombre de vieilles machettes. Comme il s'agit pratiquement de leurs seules armes, cette conspiration est connue sous le nom de Conspiration des machetes.

Les conspirateurs ont l'intention de libérer des prisonniers et avec eux de prendre le Vice-roi en otage, de déclarer l'indépendance du Mexique et de déclarer la guerre à l'Espagne. Ils ont rassemblé 1 000 pesos d'argent, deux pistolets et 50 machetes pour lancer un soulèvement populaire sous le patronage de Notre Dame de Guadalupe.

A la seconde réunion, Isidoro Francisco de Aguirre, un cousin de Portilla, s'alarme des ces préparatifs et prévient les autorités le 10 novembre 1799). Azanza les fait arrêter mais fait taire les motifs de leur conspiration afin de ne pas agiter la population. Tous les conspirateurs sont arrêtés, il passeront de nombreuses années en prison. Le procès est long et ne parvient pas à un verdict. Certains d'entre eux mourront en prison, Portilla, lui verra l'indépendance du Mexique.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'une menace sérieuse sur la domination espagnole, il s'agit bien des prémices indiquant l'état d'esprit de la colonie influencé par la récente Révolution américaine et la Révolution française.

Fin de carrière et exil

Après avoir remis le gouvernement à son successeur, Félix Berenguer de Marquina, en 1800 à Villa de Guadalupe, Azanza rentre en Espagne. En 1808 il est ministre des finances du Roi Ferdinand VII et membre de la junta qui gouverne en l'absence du Roi.

Peu après, il fait allégeance à Napoléon à Bayonne. Joseph Bonaparte le fait duc de Santa Fe. Après la défaite de la France, il est contraint à l'exil. Il est condamné à mort par contumace en Espagne et ses propriétés confisquées. Il meurt à Bordeaux, dans l'indigence, en 1826.

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 14:51

Mariano Arista (26 juillet 1802 à San Luis Potosí – 7 août 1855 à Lisbonne) était un militaire, général de l'armée puis président du Mexique de 1851 à 1853.

Carrière militaire

Il s'engage dans l'armée espagnole à l'âge de 15 ans comme cadet du régiment provincial de Puebla. En juin 1821, Arista rejoint les rangs de l'armée révolutionnaire de Agustín de Iturbide. Il sert ensuite sous les ordres de Antonio López de Santa Anna, lors de sa tentative de venir à bout de la rébellion du Texas en 1836.

En 1846, Arista est nommé commandant de l' Armée du Nord et chargé d'expulsé les troupes américaines qui occupent le territoire mexicain situé entre le Rio Grande et la rivière Nueces. Les engagements qui en résultent déclenchent la sanglante guerre américano-mexicaine de 1846 à 1848. Arista assume le commandement lors des batailles de Palo Alto et du Resaca de la Palma.

Les talents militaires d'Arista sont sujets à débats pour ceux qui étudièrent le conflit. Arista est un libéral - membre de la faction libérale du Mexique et donc un adversaire politique des généraux conservateurs de son état-major. Lors des deux batailles, Arista est très mal secondé par des officiers qui n'apprécient pas ses idées politiques.

Après Resaca de la Palma, le gouvernement mexicain retire le commandement à Arista. Bien qu'il soit plus tard acquitté de toute faute lors des défaites de Palo Alto et Resaca de la Palma, Arista ne sera pendant le reste de la guerre qu'un fonctionnaire ne voyant que peu de combats.

Carrière politique

De juin 1848 à janvier 1851, il est secrétaire d'état à la Marine. Le 8 janvier 1851, le congrès déclare Arista Président Constitutionnel, il succède à José Joaquín Herrera et tente de réorganiser les finances et l'armée. La résistance des conservateurs et une révolte fomentée par ces derniers forcent Arista à la démission en 1853.

Il meurt à Lisbonne au Portugal en 1855. En 1880, les restes d'Arista sont ramenés au Mexique où la faction Libérale le déclare benemérito de la patria (héros national), par décret du 26 janvier 1856.

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 14:49

Pedro de Alvarado vers 1495 à Badajoz - 4 juillet 1541dans le Michoacán, était un militaire espagnol.

Il était l'un des meilleurs soldats parmi les conquistadors, et est resté dans les mémoires comme l'un des plus cruels pour les populations indigènes.

Il obtint un commandement dans l'expédition Juan de Grijalva envoyée depuis Cuba contre le Yucatán au printemps de 1518 et revint quelques mois plus tard, apportant des rapports sur la richesse et sur la splendeur de l'empire aztèque de Montezuma.

En février 1519 il accompagna Hernando Cortés dans l'expédition pour la conquête du Mexique, ayant été promu comme capitaine de l'un des onze vaisseaux de la flotte. Il agit comme principal officier de Cortés et lors de la première occupation de la capitale des Aztèques, Tenochtitlan, il demeura en charge des troupes laissées dans la ville. Quand les espagnols durent se retirer après le soulèvement mexicain, Alvarado mena l'arrière-garde des conquistadors le 1er juillet 1520 : c'est lors de cette retraite que le Salto de Alvarado - un long saut avec l'utilisation de sa pique comme une perche, grâce auquel il sauva sa vie - devint célèbre.

Il était engagé dans la conquête des hautes terres du Guatemala de 1523 à 1527. Au départ Alvarado s'allia avec la nation Cakchiquel dans sa conquête des nations indigènes traditionnellement rivales de Quiché, mais ses cruautés lui aliénèrent rapidement les Cakchiquiel et il eut besoin de plusieurs années pour mettre fin à leur résistance dans la région. Il fut en conséquence promu gouverneur du Guatemala par Charles Quint.

En 1534, Alvarado entendit des récits sur les richesses du Pérou, se dirigea vers les Andes, au sud, et essaya de soumettre la province de Quito. Mais, dès son arrivée, il trouva que la région avait déjà été conquise par Belalcázar, le lieutenant de Francisco Pizarro. Les deux forces de Conquistadors en vinrent presque à l'affrontement jusqu'à ce que Pizarro paye Alvarado pour partir.

Lors d'une visite en Espagne, trois ans plus tard, Alvarado reçut la charge de gouverneur du Honduras, ajoutée à celle de gouverneur du Guatemala.

Alvarado combattit encore pour vaincre une rébellion majeure des amérindiens Mixtón, de la région de la Nouvelle Galice. Après l'échec d'un assaut contre le pic fortifié de Nochistlan, Alvarado menait une retraite quand il fut écrasé par un cheval qui perdit pied. Il mourut quelques jours plus tard et fut enterré dans l'église de Tiripetio (Michoacán).

Quatre décennies plus tard, sa fille Éléonore Alvarado Xicotencatl paya le transport de sa dépouille jusqu'au Guatemala pour que celle-ci soit placée dans la cathédrale de la ville de Santiago (de nos jours Antigua Guatemala).

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