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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 09:56

Le film "Babel", tourné au Maroc par le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu, sera projeté à partir du 10 novembre courant au Mexique.

"Babel", qui a été tourné aussi au Japon et au Mexique, raconte quatre histoires entremêlées se déroulant dans trois continents en quatre langues différentes, à savoir, l'arabe, l'espagnol, l'anglais et le japonais.

Les acteurs Brad Pitt (USA), Cate Blanchett (Australie), Gael Garcia Bernal et Adriana Barraza (Mexique) ont interprété les principaux rôles du film qui a également vu la participation des jeunes marocains Boubker Ait El Caid et Said Tarchani.

Le film, dont le scénario est signé par le Mexicain Guillermo Arriaga, est considéré comme le dernier volet d'une trilogie de Alejandro Gonzalez Inaritu, composée des films "Amores perros" (Amours chiennes) et "21 gramos" (21 grammes).

Le film a reçu les Prix de la mise en scène et du Jury Oecuménique lors de la 59-ème édition du Festival international du film de Cannes.

En visite actuellement au Mexique pour la promotion de son oeuvre cinématographique, Gonzalez Inarritu a indiqué lors d'une conférence de presse, que la réalisation de "Babel" lui a permis d'atteindre une véritable "orgie intellectuelle", grâce à la photographie de Rodrigo Prieto, l'art de Brigitte Broch et la musique de Gustavo Santoalalla, ainsi que l'excellente participation des acteurs.

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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 11:09

Le guacamole est l'abréviation mexicaine de aguacate mole, c'est-à-dire une purée d'avocats ainsi que d'oignons mélangés avec une sauce chile. On le sert traditionnellement en apéritif pour accompagner des tortillas.

Origine

L'élaboration de cette sauce remonte a l´époque des Aztèques. Cette sauce est faite à base d´avocat d´oignon et de piment vert (chile serrano) il sert d´accompagnement pour tout genre de plat mexicain.

Ingrédients

  • 3 avocats mûrs
  • 2 citrons verts
  • 1 oignon de grosseur moyenne
  • 1 grosse tomate ferme
  • 1 piment serrano (ou 1 autre petit piment fort)
  • Feuilles ciselées de 10 brins de coriandre
  • Feuilles d´avocat frais
  • Sel

Préparation

  1. Écraser finement, dans un récipient, la pulpe de l'avocat avec une fourchette, en incorporant le jus des citrons pressés
  2. Saler et remuer
  3. Couper en petits dés la tomate épépinée
  4. Ajouter l'oignon haché finement, la tomate, le piment émietté et la coriandre et la feuille d´avocat et mélanger
  5. Incorporer la crème

astuce: pour eviter que le guacamole ne devienne noir, il est bon d'y laisser les noyaux d'avocats.

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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 10:16

L'Orchestre de Chekara s'est produit dans les villes de Guanajuato, Leon et dans le District Fédéral, en tant qu'invité du Groupe de flamenco andalous "Tierra de nadie", dans le cadre d'une tournée qui comprend le Mexique, l'Argentine et l'Uruguay.

Dirigé par Jallal Chekara depuis la disparition en 1998 de son oncle Abdessadek Chekara, l'Orchestre, dont les membres sont installés à Grenade (Espagne), est composé de Youssef El Housseini, Aziz Samsaoui et Mouhssine Koraichi.

L'idée de création du Groupe "Tierra de nadie" par l'auteur interprète espagnol de flamenco Segundo Falcon surgit en 2004 lors de la XIIIème Biennale de Flamenco de Séville. Ce projet a été soutenu par l'Orchestre Chekara et des gitans de Rajasthan (Inde).

Une année plus tard, et à l'occasion de la célébration du festival des cultures ibéro-américain, à Séville, "Tierra de nadie" décide d'inclure la musique sud-américaine dans le cadre de son projet "Jovenes diálogos", avec la participation au Groupe de l'Ensemble de Pelo Madueno du Pérou.

La Grande Bretagne a été cette année l'invitée d'honneur du Festival International Cervantino, dont la prochaine édition connaîtra la participation de la Chine.

Ce Festival, considéré comme une fenêtre du Mexique sur le monde, est le plus important festival artistique de l'Amérique Latine et l'un des plus prestigieux dans le monde, où tous les arts sont à l'honneur (théâtre, cinéma, musique, opéra, danse, arts plastiques).

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 15:02

La musique qui régnait au Mexique il y a quelques siècles était composée de flûtes, tambours, en bois, en boue sèche et en escargots. Elle constituait un élément indispensable dans tous les rites sacrés. Par contre, l'arrivée du christiannisme et des Espagnols dans beaucoup de régions apportèrent : violons, guitarres, harpes, et instruments à vent. Les musiciens locaux n'ont pas seulement appris à jouer avec mais aussi à les fabriquer, et parfois à les concevoir à partir de leur imagination.

Musique et danse étaient des éléments importants dans les productions théâtrales espagnoles, populaires à travers le monde entier pendant l'époque coloniale. Il y avait donc des orchestres qui accompagnaient le théatre composé de violons, harpes et guitarres. De ces groupes proviennent beaucoup de genre de musique au Mexique, entre autres, les mariachis.

Que signifie le mot "Mariachis" ?

Beaucoup de musicologues et folkloriques se posèrent la question. Selon les rumeurs "touristiques et celles qu'il y a sur les pochettes des disques", c'est un dérivé du mot "mariage" héritage de l'époque française où Maximilien fut empereur du Mexique. D'après cette légende, le mariachi fut nommé par les français, lors des fêtes de mariage. Mais cette légende fut totalement démentie, avec la découverte de l'usage de ce mot dans un document qui datait d'avant l'arrivée des français au Mexique.

Maintenant, la plupart des spécialistes pensent que le mot "mariachi" provient de racines indigènes. Selon quelques théories, il dérive du nom du bois avec lequel on fabriquait les planches sur lesquels on dansait pour accompagner le rythme de la musique locale. Ceci dit, la véritable origine, est, et sûrement personne ne le découvrira, bien intéressante : "Mariachi" veut dire un concept musical des plus intéressant du monde. --)8-)

Les mariachis et la danse

C'est important de rappeler que ce genre de musique, non seulement se jouait et se chantait, mais aussi, depuis le début se dansait. Une forme de danse qui s'associe par tradition avec le "son jaliciense" et le "son jarocho", le "zapateado", un style qui a eu ses origines en Espagne. Lorsque l'on fait du "zapateado", le danseur frappe les talons de leurs bottes avec le plancher en marquant des rythmes rapides et quelques syncopes qui complètent le dynamisme des instruments. Le zapateado peut même faire des éclats de bois du plancher tellement il se danse avec intensité et force.

Chaque variante régionale de ce genre de musique a son propre style de danse. Le huapango ou huasteco, auxquels peuvent se rajouter le son jaliciense et le son jarocho, se danse sur du plancher. A certains endroits, (surtout à Jalisco) les danseurs s'assoient sur des cruches en boue sèche. Pour danser le huapango, les couples s'alignent en lignes parrallèles. Le torse se maintient droit pendant que les pieds glissent subtilement, exécutant des pas rapides et complexes. De nos jours, les danseurs parfois se mettent un verre d'eau sur la tête pour démontrer leur agileté et leur control absolu.

Les vêtements

Bien qu'aujourd'hui ils s'habillent de manières différentes, le costume traditionnel pour le mariachi reste le charro, plus précisément celui de la région de Jalisco. Ce fut après la révolution que les mariachis ont commencé à porter le costume de charro:

  • Le chapeau est la première partie du costume, grand et majestueux. Les femmes mariachis portent en général des fleurs ou un bandeau sur leur tête pour remplacer le chapeau.

  • Le noeud autour du cou est une cravate en forme de papillon. Ils le portent avec une belle chemise à manches longues.

  • Les bontonaduras, boutons qui ornent le costume, sont la marque du fabriquant du costume. Les boutons sur les pantalons son appellés mancueñas. Ceux sur les manches sont les boutons de manchettes. Initialement, les boutons traditionnels étaient fabriqués en or et en argent.

  • Le botin, est une botte plus courte pour ce costume.

  • La ceinture que portent les mariachis est large et faite en cuir. Elle est souvent décorée de dessins de chevaux et de charros.

Les personnes qui furent importantes à la musique du Mariachi

Le groupe le plus important de la musique fut les Mariachis Vargas de Tecalitlán. Le président invita ce groupe à jouer de la musique en 1934. Grâce à cette invitation, ils ont eu énormément de succès. Il y a aussi eu Pedro Infante, Miguel Aceves Mejia, Lola Beltrán, et José Alfredo Jimenez.

La musique, la Negra, est LE morceau que les mariachis jouent à leur arrivée. Si vous allez au Mexique, il est donc indispensable d'avoir écouté de vrais mariachis. Sur la place Garibaldi ou sur les barques à Xochimilco, ils sont de partout. Ils apportent joie et bonheur tout au long de leur présence grâce à leur musique chaleureuse.

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23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 10:44

Jeudi dernier, l’industrie de la musique "de jeunes" avait les yeux tournés vers le D.F. qui a accueilli, au Palacio de los Deportes, la cinquième édition des Premios MTV Latino. Les artistes locaux s’en sont bien sortis, en raflant huit prix sur les 18 décernés

Julieta Venegas est repartie avec un objet très décoratif pour mettre sur sa cheminée ou offrir à sa grand-mère (Photo : AFP)

Le Distrito Federal a accueilli jeudi dernier à peu près tout ce que l’Amérique latine compte d’artistes en vogue, pour la remise des Premios MTV Latino 2006. La célèbre chaîne musicale américaine organisait cette année la cinquième édition de son grand raout version latina et c’est la première fois que la cérémonie se tenait hors des Etats-Unis. Pour l’occasion, des Mexicains avaient été convoqués pour présenter la soirée : l’actrice Ana de la Reguera et le groupe Molotov.


Sur le tapis, non pas rouge mais vert, installé à l’entrée du Palacio de los Deportes, ont donc défilé les grands noms de l’industrie du disque, comme Shakira, Juanes, Julieta Venegas mais aussi Robbie Williams. Actuellement en tournée sur le continent et de passage à Mexico pour deux concerts au Foro Sol ce week-end, le turbulent Anglais s’est produit lors de la soirée et en a également profité pour décrocher le prix de "Meilleur artiste pop international".


Maná décroche trois prix, dont celui de la "Légende"


Les téléspectateurs de MTV étaient invités, entre le 5 septembre et le 5 octobre, à voter sur le site internet de la chaîne pour décider à qui iraient les trophées – très classieux, en forme de langue – de l’année. Le moins qu’on puisse dire est que les internautes ont été plutôt généreux avec la clique mexicaine, qui a raflé huit prix sur les 18 décernés à des artistes latinos (en plus des trois prix internationaux). Les groupes Maná et Panda ont été les stars de la soirée, avec trois prix chacun, respectivement : "Clip vidéo de l’année", "Meilleur artiste rock", "Prix légende" et "Meilleur groupe ou duo", "Meilleur artiste alternatif", "Artiste révélation".


Le jeune groupe Allison a raflé le titre de "Meilleur nouvel artiste du Nord" et Julieta Venegas a décroché un des prix les plus importants, celui de "Meilleur artiste solo". Malgré cela, la musicienne originaire de Tijuana, une des chanteuses mexicaines les plus connues dans le pays et à l’étranger, peut avoir des regrets. Vu qu'elle était en tête du nombre de nominations avec une présence dans six catégories (artiste de l’année, soliste, artiste pop, artiste du Nord, meilleures chanson et vidéo), un seul trophée, voilà un butin un peu maigre. Allez Julieta, ce sera peut-être pour l'année prochaine !


Camille VAYSSETTES. 23 octobre 2006

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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 10:15

Le film d’horreur / fantasy de Guillermo de Toro, Le labyrinthe de Pan, représentera le Mexique cette année aux Oscars dans la catégorie films étrangers.

PictureHouse qui a acquis les droits pour le territoire Américain au festival de Sundance pour près de 6 millions de dollars sortira ce drame tourné en espagnol tout d’abord dans les grandes villes des USA le 29 décembre (New York, Los Angeles, San Francisco et Chicago) avant d’étendre au reste du territoire le 12 janvier 2007.

 Ivana Baquero y campe une petite fille dont le monde fantastique lui permet de s’évader de la dure réalité de l’après guerre civile espagnole (thème cher à Guillermo del Toro). Ces sont les propres dessins de Guillermo del Toro (qui a aussi écrit le scénario), qui ont servi de base à l’élaboration des créatures et de certains décors.

Le Labyrinthe de Pan était présenté cette année à Cannes, où il était en compétition pour la palme d’or, reparti bredouille il a du se contenter d’une standing ovation de 22 minutes...

 Histoire (source allociné) : Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l’armée franquiste. Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu’elle n’est autre que la princesse disparue d’un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l’a préparé à affronter...

Sortie France le 1er novembre 2006

 

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12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 10:13
MEXICO (MAP) - ""Le Mexique vu par ses enfants"" est l'intitulé d'une exposition de photographies qui sera organisée, à partir de jeudi prochain, à Mexico, dans le but de collecter des fonds pour venir en aide aux enfants des communautés indigènes du pays.
Organisée par la Fondation pour les enfants du Mexique, l'exposition comprend une sélection de photographies prises par 80 enfants indigènes appartenant à six Etats du pays.

Créée en 1973 avec le soutien d'une Organisation internationale basée à Richmond, en Virginie (USA), la Fondation accueille quelque 45.000 enfants indigènes en situation précaire, en provenance des Etats de Veracruz, Chiapas, Oaxaca, Michoacan, Puebla, Hidalgo et Mexico.
Publié le: 11/10/2006 à 01:26:40 GMT Source : MAP
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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 10:22
Peut-on encore acheter une pièce d'art précolombien sans être considéré comme un prédateur, un complice des huaqueros, ces pilleurs de sites archéologiques sud-américains ? C'est la question que pourrait se poser Dora Janssen, qui expose sa collection, plus de 300 pièces d'art précolombien, au Musée du Cinquantenaire de Bruxelles (jusqu'au 29 avril 2007). Cet ensemble exceptionnel doit être transmis à la Belgique en paiement des droits de succession de la collectionneuse. Mais déjà, l'ambassade du Mexique réclame trois pièces du fonds Janssen. Elle considère que ces objets font partie des biens culturels protégés et ont été exportés frauduleusement. Elle entend les récupérer.

Le Mexique revendique d'abord la stèle d'une reine maya - Dame Pied d'Alligator, mère nourricière à Pomoy (vers 600-800 ap. J.-C.), acquise par Dora Janssen à la galerie Mermoz, à Paris - qui serait issue d'un site de fouilles clandestines du Chiapas. Les membres de la commission belge de la dation et le Musée du Cinquantenaire ont formulé des réserves sur cet objet. Le Mexique réclame aussi le splendide profil (en stuc) d'un roi maya de Palenque - il pourrait s'agir d'un portrait de K'inich Kan Balam II, 684-702 -, qui d'ailleurs orne la couverture du catalogue de l'exposition de Bruxelles. Mais aussi un ensemble d'orfèvrerie mixtèque-zapotèque-nahua, colliers et ornements en or (vers 1450), comparables aux pièces exhumées dans des tombes de Monte Alban, sur les hautes terres mexicaines.


La Colombie risque à son tour d'emboîter le pas et de réclamer quelques-unes des pièces en or qui sont le coeur de la collection Janssen. "Cela ferait partie de la politique gouvernementale, qui vise à récupérer le patrimoine national", souligne l'attachée culturelle de l'ambassade à Bruxelles. La Colombie comme le Mexique n'ignorent pourtant pas que la Belgique n'a jamais ratifié la Convention de l'Unesco (1970) qui réglemente de manière drastique la circulation des objets d'art, pas plus que celle d'Unidroit (1995), encore plus contraignante. Légalement, la Belgique peut donc refuser toute demande visant à récupérer des oeuvres précolombiennes.

De son côté, Dora Janssen réplique qu'elle a acheté l'ensemble de sa collection - hormis des bijoux colombiens - chez des marchands d'art ayant pignon sur rue ou dans des grandes salles de vente comme Sotheby's ou Christie's. "Jamais dans les pays d'origine", précise-t-elle. Et elle ajoute : "Je n'ai jamais exposé un objet sur lequel on pouvait avoir un doute."

Le fait est que les gouvernements latino-américains interviennent de plus en plus fréquemment pour demander la restitution d'objets mis en vente dans les pays occidentaux. Pour eux, ces pièces font partie de leur patrimoine national.

Les pays les plus actifs, outre le Mexique et la Colombie, sont le Pérou et l'Equateur. En décembre 2003, l'Equateur bloquait les ventes publiques d'art précolombien organisées par trois firmes parisiennes, Artcurial, Christie's Paris et Tajan, alors que les lots ne comportaient aucun objet phare et que la valeur des pièces était plutôt modeste. Pourtant, dans les trois cas, il y a eu des saisies conservatoires - le jugement définitif n'a toujours pas été rendu. Un an plus tard, à la demande de la Colombie, une pince à épiler en or de la période Calima (200-400 ap. J.-C.), estimée de 8 000 à 12 000 euros, qui proviendrait du site El Bolo, au sud du pays, était saisie chez Christie's par l'Office central de la lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), qui agissait à la demande de la justice colombienne.

Du coup, la firme anglo-saxonne a replié à New York ses ventes précolombiennes. Cela n'a pas empêché la Colombie de perturber, en mai 2006, la dispersion d'objets précolombiens en or, chez Sotheby's à New York. La vente a eu lieu, mais les pièces sont gelées : le tribunal américain attend que Bogota apporte la preuve que les objets réclamés sont bien sortis de ce pays après la date de la Convention de l'Unesco.

"Nous sommes obligés de faire très attention, indique Jacques Blazy, expert en art précolombien. Déjà, nous sommes obligés de tenir des livres de police où sont indiqués les origines et les prix des objets que nous vendons. Mais la pression des ambassades nous rend encore plus prudents. Leurs démarches systématiques ont un résultat : les acheteurs échaudés se détournent de ces ventes. Même si les actions intentées par les ambassades n'aboutissent pas en fin de compte, elles jettent une suspicion sur le marché."

Certaines ventes se passent cependant sans problème. Ainsi, la dispersion de la très importante collection suisse de Gérard Gaeger, effectuée en mars 2005 à Paris par Me Binoche, n'a pas été pas perturbée. Pourtant, dans cette vente qui a totalisé 6,5 millions d'euros, on a vu passer des pièces remarquables, comme la statue Cucara du Pérou (partie à 980 000 euros) ou le masque en albâtre de Téotihuacan (Mexique), enlevé à 450 000 euros. Il est vrai que les objets proposés étaient très référencés, la provenance et les dates d'achat des pièces soigneusement notées dans le catalogue, que l'OCBC conseille d'envoyer aux ambassades avant la vente. En juin 2006, une autre vente d'art précolombien, effectuée, là encore, par Me Binoche, s'est déroulée sans incident.

Cela n'empêche pas les acheteurs privés, mais aussi les institutions, de s'entourer de précautions. Ainsi, le collectionneur suisse Jean-Paul Barbier a voulu offrir au Musée du quai Branly un vase amazonien (culture de l'île de Marajo, 400-1400 ap. J.-C.) exposé au Grand Palais en 2005. Le musée a demandé l'autorisation du Brésil. Celui-ci, au courant de l'opération, à laquelle il n'avait pas trouvé à redire, a refusé un acquiescement officiel et, du coup, le Quai Branly a décliné le don. Aujourd'hui, le même musée, tenté par l'achat d'une très belle massue-épieu ornée de trois têtes de jaguar (civilisation mochica, Pérou, vers 550 ap. J.-C.), exposée dans la galerie parisienne de Johann Levy, serait près de renoncer afin d'éviter un contentieux avec le Pérou.

Pourquoi ce regain de tension sur le marché de l'art précolombien ? Il est d'abord lié à la personnalité des ambassadeurs, plus ou moins pugnaces. Tel diplomate péruvien, longtemps en poste à Paris et lui-même collectionneur, n'a jamais fait de démarches coercitives. Ensuite, l'installation des grandes maisons de vente anglo-saxonnes à Paris, avec leurs grosses machines à communiquer et la flambée du marché de l'art, a sûrement été un déclic pour beaucoup de pays latino-américains. "Il y a aussi une exaspération du sentiment national, estime Jacques Blazy. Ces pièces archéologiques sont le support d'une identité nationale dont l'ancienneté est brandie face à l'arrogance des prédateurs occidentaux, notamment nord-américains."

Il est vrai aussi que les pillages sont toujours d'actualité. En août, à Londres, une coiffe en or élaborée à l'époque de la civilisation mochica (Pérou) était saisie par la police au domicile d'un avocat londonien. L'objet, qui a vraisemblablement été dérobé sur le site archéologique de la vallée de Jequetepeque (nord du Pérou) en 1988, est considéré par Walter Alva, le directeur des tombes royales du musée péruvien de Sipan, comme "un objet archéologique de la plus grande importance historique et esthétique", M. Alva précisant qu'"aucun ornement d'une qualité semblable ne peut être trouvé dans un musée péruvien".

Emmanuel de roux et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant
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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 17:09

C’est en Baja California que sont installés les principaux vignobles mexicains. (Photo : AFP)

Qui parle vin du "nouveau monde" pense généralement à l’Australie, à l’Afrique du Sud, aux Etats-Unis et, pour les expatriés d'Amérique latine, surtout au Chili et à l’Argentine. Pourtant, on a tendance à l’oublier : il se produit du vin au Mexique et ça ne date pas d’hier.
Dès 1524, le colonisateur en chef Hernán Cortés fait importer de la vigne d’Espagne et incite les grands propriétaires terriens à en cultiver. Voilà qui arrange tous les nouveaux arrivants espagnols, friands de vins mais pour qui importer des bouteilles depuis leur mère patrie devient rapidement très coûteux. Les ordres religieux, qui commencent à s’établir en nombre dans le pays et à construire des monastères entourés de vastes terrains cultivables, suivent aussi le mouvement ; il faut bien du vin pour servir la messe !
Les rois d’Espagne interdisent la production
Mais le tout jeune décollage de la production viticole mexicaine va tourner court. La Couronne d’Espagne voit d’un très mauvais œil la quasi autosuffisance dont est en train de se doter le Mexique et le manque à gagner que cela représente pour les vignerons espagnols. Dès la fin du XVIe siècle, la production de vin est interdite au Mexique.
Il faut attendre l’Indépendance et le début du XIXº pour que l’interdiction soit levée. Pourtant, "le mal est déjà fait", estime Julio Michaud, œnologue mexicain d’origine française, et auteur de l’ouvrage de référence El Libro del Vino Mexicano. D’autres boissons – bière, tequila – ont ainsi pris la vedette.

Le vin produit au Mexique est presque exclusivement consommé dans le pays (Photo : AFP)

Cinq siècles d’histoire mais 50 ans de tradition
Il faut attendre jusqu’aux années 1950 pour voir des Mexicains miser de nouveau sur la viabilité économique de la production viticole, notamment les maisons Bodegas Santo Tomás et Casa Pedro Domecq, qui sont aujourd’hui encore les plus importantes du pays. Des viticulteurs s’installent dans les Etats d’Aguascalientes, Chihuahua, Querétaro, Zacatecas, Coahuila, et surtout en Basse Californie. On cultive du Cabernet Sauvignon, du Merlot, du Grenache, du Pinot noir, du Syrah, parmi une vingtaine d’autres variétés. Un peu plus de 40 millions de litres sont pressés chaque année ; une petite production, destinée presque exclusivement au marché national.
"Dès que je discute avec des collègues étrangers, on me dit que la culture du vin n’a jamais ‘pris’ au Mexique, explique Julio Michaud. Je réponds toujours qu’on nous a infligé plus de trois siècles de passage à vide. Donc c’est un peu normal si c’est un marché en construction et si les Mexicains n’ont pas intégré le vin à leurs habitudes alimentaires".
Chaque Mexicain consomme en moyenne 35 centilitres par an, avec des pics à huit litres dans le D.F. et certaines villes touristiques ; presque rien par rapport aux Français et à leurs 58 litres par tête et par an. "J’ai bon espoir que la tendance évolue et que ce ne soit qu'une question de temps", conclut cependant Julio Michaud.
Camille VAYSSETTES. 9 octobre 2006

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 14:56

MEXICO (PC) - Des chercheurs ont affirmé jeudi avoir exhumé ce qui pourrait être la plus vieille inscription dans un calendrier en Amérique centrale: une sculpture massive en pierre qui suggère que les femmes occupaient un rôle important dans la culture précolombienne.

La forme monolithique montre deux femmes décapitées. Au dessus des statues figure une inscription d'un calendrier lunaire de 13 mois, a affirmé l'archéologue Guillermo Ahuja, qui a mené l'opération d'exhumation.

"Ce serait le premier exemple d'un calendrier ou d'éléments d'un calendrier datant d'une période aussi lointaine."

D'un poids d'environ 20 tonnes, le monolithe de 7 m de hauteur a été découvert en mars 2005 par des travailleurs de la construction, dans l'Etat de San Luis Potosi, près de la côte nord du golfe du Mexique.

Selon l'hypothèse de M. Ahuja, les inscriptions qui s'apparentent à des glyphes ont été sculptées autour de 700 avant notre ère, vraisemblablement par la civilisation huaxtèque. Elles précéderaient de plusieurs centaines d'années les autres calendriers connus.

Il faudra toutefois déterminer si ces inscriptions sont des glyphes ou des inscriptions de calendrier, et si elles sont vraiment aussi vieilles, avant d'attester la validité de cette théorie, qui n'a pas encore été publiée dans une revue.

"Les plus vieilles inscriptions de calendrier que nous connaissons sans conteste viennent d'Oaxaca (...) et elles ne sont pas plus vieilles que 500 ans avant Jésus-Christ, a expliqué l'archéologue Wyllys Andrews, de l'université Tulane, à La Nouvelle-Orléans. Une telle découverte dans (la région) huaxtèque constituerait une grande avancée."

Le calendrier lunaire a été fréquemment associé aux symboles féminins. La sculpture a été découverte dans une zone sacrée et un cimetière contenant 14 tombes de femmes, dont les offrandes en poterie montraient des femmes.

"Cela suggère que les femmes jouaient un rôle très important, non seulement à titre de prêtresses, mais aussi sur le plan politique", a commenté M. Ahuja.

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