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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 10:08

Habituellement, lorsque je pars en voyage à l’étranger, surtout pour plusieurs mois, mes amis se pâment d’envie. Lorsque j’ai annoncé mon projet de séjour prolongé à Mexico, les réactions ont été tout autres. On m’a dit: «Tu es fou, il paraît que c’est hyper dangereux» ou «L’air est tellement pollué que tu auras de la misère à respirer». Je connaissais les préjugés au sujet de cette ville, mais je ne savais pas à quel point ils étaient ancrés dans l’esprit des gens. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité...

Premier contact avec le monstre
Lorsque l’on débarque dans une ville de 20 millions d’habitants, il faut évidemment s’attendre à beaucoup de bruit, de trafic et de pollution. Sise à 2 240 m d’altitude, au cœur d’un pays chaud, dans une cuvette au centre de la vallée de Mexico, et entourée de montagnes, la mégalopole emprisonne le smog urbain. Il est rare (mais possible) d’y voir un ciel de carte postale, même si le soleil est régulièrement au rendez-vous.

Sa réputation d’horrible pollueuse reste fondée. Néanmoins, le gouvernement mexicain a pris le taureau par les cornes il y a quelques années, et la situation s’est améliorée ou, du moins, stabilisée. Je me suis promené allègrement dans la capitale et j’ai même poussé l’audace jusqu’à jogger en compagnie de plein d’autres coureurs. Est-ce que je noircissais pour autant mes papiers-mouchoirs quand je me mouchais? Pas plus qu’à Montréal, et moins qu’à Londres ou à Paris.

Pour ce qui est du trafic, encore une fois, c’est vrai: un nombre ahurissant de véhicules circulent dans les rues. On en compte pas moins de quatre millions! Quant aux voies routières, elles sont innombrables et disposées de manière pour le moins anarchique. Cela étant dit, on peut utiliser le système de transport en commun, qui est sécuritaire; de plus, il bat des records d’efficacité et, surtout, de prix: environ 15 cents le trajet. C’est ce qui se passe lorsqu’on divise les coûts d’une infrastructure par 20 millions plutôt que par 1 million. De toute façon, pour bien apprécier Mexico, il faut marcher dans ses rues.

En fait, ce qui m’a surtout agacé dans cette mégapole, c’est l’omniprésence du bruit. Beaucoup de grandes villes bourdonnent incessamment à cause du trafic, mais deux facteurs rendent Mexico vraiment tapageuse: le climat et la culture latine.

À cause des chaudes températures extérieures, les fenêtres n’isolent ni du froid ni du bruit, et la propension des Mexicains à faire la fiesta à toute heure n’arrange rien. Remarquez que la situation est la même à La Havane, qui est pourtant beaucoup moins peuplée.

La Condesa: cousine éloignée du Plateau-Mont-Royal
Il faut savoir que Mexico n’est pas une ville bon marché. En général, le coût de la vie se compare à celui de Montréal. Si les repas s’avèrent un peu moins chers qu’ici, les prix des logements «grignotent» les économies.

Au cours de mon séjour prolongé, j’ai élu domicile dans le chic quartier de La Condesa. Au début des années 80, on ne jurait que par La Zona Rosa et, ensuite, les gens se sont déplacés vers Polanco. Géographiquement, La Condesa se situe entre les deux, juste au sud-est du célèbre Bosque de Chapultepec, un immense parc boisé sécuritaire et très bien entretenu. À partir de La Condesa, il est facile de découvrir les coins les plus intéressants de la mégalopole, y compris le réputé Centro Historico.

La Condesa est très à la mode et regorge de petits cafés, de boîtes de nuit et de restos branchés qui vous feront oublier les tacos et La Bamba. La faune qu’on y trouve est jeune, belle et assez cosmopolite. Ce coin semble avoir été oublié par les petits truands; on sent une précieuse insouciance. Alors que je déambulais nonchalamment sur le trottoir, une jeune fille m’a même proposé de me raccompagner simplement parce qu’elle m’avait aperçu dans la boutique où elle magasinait quelques minutes auparavant. Même au Québec, ça ne m’était jamais arrivé. On ne peut évidemment pas généraliser à partir d’un événement isolé mais, tout de même, la réputation de Mexico en ce qui a trait à la violence semble totalement surfaite, du moins dans ce quartier.

Autre fait remarquable: la propreté des rues de Mexico. Et on ne fait pas que nettoyer, on recycle tout de façon admirable. Un résidant m’a fait remarquer qu’à cause de l’écart important entre les riches et les pauvres il s’opérait naturellement et depuis longtemps un recyclage d’à peu près tout: carton, plastique, métal...

Quand on connaît un peu l’histoire de ce peuple et la richesse culturelle des civilisations qui l’ont façonnée (teotihuacán, maya, aztèque, espagnole), il n’est pas étonnant qu’il règne dans la capitale une effervescence artistique sans borne. Pour peu que vous vous donniez la peine de les découvrir, la peintre Frida Kahlo, l’écrivain Carlos Fuentes et le groupe Café Tacuba vous feront comprendre que la culture mexicaine est loin de se limiter aux mariachis.

Le seul hic: pour faire honneur à cette société si complexe et apprivoiser des gens si merveilleux, vous serez forcé de poser vos valises quelque temps. Méchante, Mexico? Peut-être. Passionnante? Assurément.

À toutes fins utiles...

  • On désigne souvent Mexico par l’appellation D.F., qui signifie distrito federal (district fédéral). Et on appelle ses habitants les Chilangos.

  • Comme nous, les Mexicains vivent près des États-Unis, mais ils préservent mieux leur langue et leur culture. Vous pourrez peut-être vous débrouiller en anglais dans les endroits touristiques; cependant, dans la vie de tous les jours, il faut parler espagnol.

  • On peut ressentir une certaine fatigue les premiers jours à cause de l’altitude. Toutefois, celle-ci a ses charmes: la nuit, il fait rarement trop chaud pour dormir. En mai, les températures se situent entre 12 °C et 26 °C, et en janvier, entre 6 °C et 19 °C.

  • On suggère généralement de visiter Mexico entre octobre et avril afin d’éviter la saison des pluies mais, même au cours de celle-ci, il ne pleut qu’une heure ou deux par jour.

Explosion démographique
La population de la ville, qui comptait 30 000 habitants au XVIe siècle, s’est accrue lentement jusqu’à la moitié du XXe siècle. En 1940, elle était de 1,6 million et, en 1990, de 15 millions.

Aujourd’hui, il y a plus de 20 millions de Chilangos. Cette croissance impressionnante a connu une diminution dans les années 80, à la suite d’une baisse du taux de natalité et d’un renversement du flux migratoire (de la ville vers les campagnes). Mexico fait partie des centres urbains les plus densément peuplés de la planète.

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