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16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 09:58

Cinéma . Prix de la mise en scène au Festival de Cannes, Babel est de ces rares films qui portent un regard planétaire sur le monde contemporain. Un chef-d’oeuvre.

Babel, d’Alejandro Gonzalez Inarritu.

Mexique. 2 h 22.

Parfois, l’esprit souffle où on ne l’attend guère. Cette année, à Cannes, le vent portant est venu du Mexique, pays dont nous étions depuis bien longtemps sans nouvelles, avec trois films dans la seule sélection officielle. Dans la section Un certain regard, le Violon, de Francisco Vargas, qui sort le 3 janvier. En compétition, le stupéfiant le Labyrinthe de Pan, de Guillermo del Toro, qu’il faut courir voir si ce n’est déjà fait. Et aussi, Babel, d’Alejandro Gonzalez Inarritu, non moins admirable mais pour d’autres raisons, prix de la mise en scène, prix de la commission supérieure technique pour son montage et prix du jury oeucuménique. Ainsi triomphait ce nouveau prodige du cinéma mexicain, auteur des déjà sanctifiés Amours chiennes et 21 Grammes. À son succès, il convient d’ajouter de la façon la plus étroite celui de son scénariste Guillermo Arriaga, qui, outre les trois films d’Inarritu, est aussi l’auteur du scénario de Trois Enterrements de Tommy Lee Jones, prix du scénario à Cannes 2005, qui se déroulait à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, dualité entre frères ennemis qui se retrouve, pour partie, dans Babel.

Une balle manque son but

Mais, au début, c’est au Maroc que nous sommes, alors que de petits chenapans font joujou avec le fusil de chasse acheté par leur paternel d’un village du grand Sud pour protéger son troupeau des chacals. Comme dans l’ouverture de Trois Enterrements, une balle manque son but et touche un passant. La victime du film précédent était un obscur paysan mexicain. Elle est cette fois une riche touriste américaine (Cate Blanchett), en voyage avec son mari (Brad Pitt). De là à penser à un attentat terroriste, il n’y a qu’un pas, vite franchi par les autorités américaines. N’allons pas si vite car, entre-temps, l’action s’est déportée auprès de la nounou mexicaine (Adriana Barraza, la mère d’Amours chiennes) qui garde les enfants du couple dans une petite localité du sud de la Californie et vient de décider sur un coup de tête que, faute de trouver à qui les confier, elle allait les emmener aux noces de son fils à Tijuana, donc du côté mexicain de la frontière.

Un film aussi choral qu’éclaté

Tout répondrait à un classique face-à-face en miroir si nous n’allions ensuite et toujours sans préavis à Tokyo où une étudiante japonaise (Rinko Kikuchi), fille d’un veuf (Koji Yakuscho) ne compensait dans la pratique du volley-ball et des bouffées d’exhibitionnisme son triste état de sourde-muette. Nous voici donc dans un film aussi choral qu’éclaté, qui aura bien besoin de sa durée pour que les pièces du puzzle s’emboîtent dans une combinaison ne devenant lumineuse qu’à la fin.

Tourné en décors naturels généreusement contemplés, faisant appel à des comédiens locaux dans chaque cas, le film oppose trois continents et trois civilisations dont les moeurs et les modes (et niveaux) de vie sont attentivement scrutés. Mais, mondialisation oblige, comme le suggère le titre, tout ce qui se produit ici où là va avoir des conséquences ailleurs. D’où une passionnante approche synoptique conjuguant le général et le particulier débouchant sur un état des lieux qui, on le verra, n’a rien de réjouissant. Avec Babel, Guillermo Arriaga et Alejandro Gonzalez Inarritu ont visé au grand oeuvre. Ils y sont parvenus.

Jean Roy

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